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Ramid persona non grata au congrès

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Les travaux du 28ème congrès de l’Association des barreaux du Maroc se sont ouverts, jeudi dernier à Saidia, mais ne se sont pas passés sans incidents.. Est venu assister à ce congrès le ministre de la justice et des libertés, Mustafa Ramid, qui a été reçu avec un accueil qui, sans être chaleureux, était tout au moins chaud, voire bouillant. Pancartes brandies et slogans scandés, les avocats n’ont ménagé aucun effort pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du ministre fortement conspué.

«Dégage» était le leitmotiv de révolte qui a marqué ce congrès. Ces slogans hostiles ont une cause. Ils interviennent suite à la publication du décret relatif à l’assistance judiciaire au Bulletin officiel sans concertation au préalable. Les avocats et les bâtonniers se sont ainsi sentis marginalisés dans une affaire qui les concerne de très près.

Face à cette vive protestation et dans une allocution rendue publique à cette occasion, le ministre a fait une mise au point concernant quelques informations sur le sujet, relevant que ledit décret a été promulgué en «parfaite concertation» avec le bureau de l’Association des barreaux, en la personne de son président et de la commission en charge de ce dossier.

Le ministre a indiqué également qu’un nouveau projet de décret abrogeant l’ancien a été élaboré et que le président de l’Association des barreaux, Hassan Wahbi, en a été informé, avant la tenue de ce congrès, souligne le communiqué, ajoutant que M. Ramid avait demandé au président de l’association d’en informer les avocats et les bâtonniers, chose qu’il n’a pas faite. Ces déclarations ont suscité des avis partagés parmi les congressistes.

Entre partisans du parti des avocats (PADS) et les pro-PJD, les accusations étaient abondantes. Les premiers accusaient le ministre de mensonge tandis que les seconds critiquaient le bureau dirigeant de l’association, l’accusant de leur avoir caché la vérité. Chaque partie donc se défend, mais qui croire ?

Dans une mise au point concernant la promulgation du projet de décret, le communiqué rappelle que le président de l’Association des barreaux a demandé l’ajournement de la publication de ce décret au Bulletin officiel. Le ministre a ainsi proposé au secrétaire général du gouvernement de reporter la publication pour une durée de 9 mois jusqu’à ce que ce dernier ait jugé opportun de le publier, le 9 mai dernier.

Ainsi, poursuit le communiqué, le ministre n’a aucun rapport avec la publication dudit décret à cette date et s’il a été consulté, il aurait proposé de la reporter jusqu’après le congrès dans le souci d’assurer la réussite à cette rencontre professionnelle à laquelle il a personnellement participé. Alors que le 28ème congrès, le premier depuis le cinquantenaire de l’association, était censé constituer une occasion pour faire le point sur les réalisations, les acquis et les échecs, sa tenue n’a finalement été qu’une prise de bec entre le ministre et l’association dans une affaire qui mérite d’être élucidée et tirée au clair.

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