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Réconcilier les jeunes avec la politique

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Entre jeunesse et politique existe un grand écart. Les jeunes au Maroc montrent un désengagement et parfois même une réticence vis-à-vis de la politique. Ce qui légitime, à l’approche des élections, un souci : comment les convaincre qu’ils ont tort de ne pas exercer leur droit à la démocratie ? Eh bien de cette question, l’Institut national de la jeunesse et de la démocratie (INJD) a fait l’objet de la rencontre qu’il a organisée vendredi soir à Rabat. Pour l’INJD, c’est par le biais de la sensibilisation que les jeunes pourront renouer avec la politique. Cet institut a donc lancé l’«Initiative jeunesse et démocratie» avec un grand espoir, celui d’offrir aux jeunes une représentativité dans les partis politiques.  «Nous voudrions que les partis politiques consacrent un quota aux jeunes», déclare à ALM le secrétaire général de l’INJD Ahmed El Mehdi Mezouari. L’INJD veut créer un lobby de jeunes représenté à la fois dans les partis et les institutions élues. «Nous comptons rencontrer, à ce propos, les partis ainsi que le Premier ministre pour leur faire nos propositions.  Nous insisterons, également, sur la nécessité d’avoir une définition claire des jeunes dans les partis politiques», indique M. Mezouari.
L’initiative de l’INJD devra, ensuite, donner lieu à une conférence nationale « Jeunesse et démocratie » au mois de décembre prochain. Cet événement, qui se tiendra une fois tous les quatre ans, aboutira à la signature d’un pacte national par les partis politiques, les pouvoirs publics et la société civile. Un Conseil supérieur de la jeunesse pourra, à ce moment-là, voir le jour, comme le prévoit l’INJD.
Autre projet, même objectif. Une caravane de la démocratie sera organisée par cette institution dans toutes les régions du Maroc trois mois avant les élections de 2007. Proximité oblige, les membres du réseau de l’INJD iront à la rencontre des jeunes pour leur expliquer l’importance de leur présence dans la politique en tant que candidats ou électeurs mais aussi pour les persuader de la nécessité d’adhérer à la démocratie. A ce propos, les mentalités pourraient faire obstacle à la mission de la caravane. A l’INJD, on en est conscient : «Nous ne pouvons pas changer les mentalités. Nous aspirons juste à contribuer avec d’autres institutions à changer l’attitude des jeunes vis-à-vis de la politique. Les jeunes doivent participer au vote et non pas s’en abstenir», insiste M. Meziouari. Côté moyen cette fois-ci, l’INJD avoue ne pas en avoir et espère que l’Etat ainsi que d’autres partenaires pourront appuyer son action. Animé par sa grande volonté, l’INJD n’hésite pas à aller également à la rencontre des étudiants dans les universités pour accomplir sa mission. L’INJD devra bientôt mettre en place une académie dont le rôle principal sera voué, entre autres, à la formation de jeunes leaders politiques. Désormais, l’INJD fait de la sensibilisation de la jeunesse à la politique son cheval de bataille.

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