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Référendum irakien : la Ligue arabe s’en mêle

Une délégation de hauts responsables de la Ligue arabe se trouvait à Bagdad dimanche pour encourager la réussite du "processus politique" alors que le chef de la diplomatie irakienne a prévenu qu’un "non" au référendum du 15 octobre provoquerait un "chaos total".  Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a été chargé de "susciter, sous l’égide de l’organisation, un dialogue entre les différents protagonistes irakiens", a affirmé le chef de la délégation de la Ligue, l’Algérien Ahmed Ben Helli.

Selon lui, ce "dialogue" inter-irakien devrait porter sur les "questions de l’unité de l’Irak, de l’intégrité de son territoire, de la réussite du processus politique et de la reconstruction des institutions de l’Etat de manière à accélérer la fin de la présence étrangère". "Notre mission consiste à rencontrer différents représentants du peuple irakien pour préparer le calendrier d’une visite de M. Moussa", a poursuivi M. Ben Helli, estimant que le secrétaire général de la Ligue arabe pourrait venir en Irak avant la fin du mois d’octobre.

Évitant soigneusement les éventuelles accusations d’ingérence des pays arabes dans les affaires irakiennes, M. Ben Helli a tenu à préciser que cette mission n’était pas liée au référendum sur la Constitution irakienne. Lors de l’annonce de cette médiation, certaines sources avaient laissé entendre que la Ligue tenterait de convaincre les sunnites de se rallier à ce texte, eux qui appellent les électeurs à le rejeter. Envisageant son rejet, le ministre des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a mis en garde contre un "chaos total" dans le pays.

"Si la Constitution est approuvée, nous pourrons avoir des élections en décembre et élire un gouvernement qui représente pleinement le peuple irakien. L’alternative est le chaos total", a dit M. Zebari dans une interview à l’hebdomadaire “The Sunday Telegraph”. La perspective d’une conférence de "réconciliation nationale" parrainée par les pays arabes semble toutefois avoir été plombée par avance par des déclarations de M. Moussa sur une possible guerre civile dans le pays, qui ont agacé certains Irakiens.

"Encore une fois, Amr Moussa a laissé libre cours à sa haine pour l’Irak en parlant de la probabilité d’une guerre civile à une semaine du référendum", a estimé le quotidien indépendant Alsabah al-Jadeed dans un éditorial. Dans une déclaration à la BBC, M. Moussa a estimé que "la situation est tellement tendue (en Irak ) qu’il y a réellement une menace de guerre civile dans l’air, guerre qui pourrait éclater d’un moment à l’autre". Samedi, 21 organisations sunnites réunies à Bagdad ont appelé à rejeter le projet de Constitution, estimant qu’il portait en lui "les germes d’une division de l’Irak", en raison des dispositions sur le fédéralisme.

"Deux options ont été discutées lors de cette réunion: le boycottage du référendum et l’appel à voter non", a affirmé Ayad Sammaraï, le porte-parole du Parti islamique, la principale formation politique sunnite du pays. "Certains participants ont appelé au boycottage, mais nous sommes contre cette option.

Nous voulons participer au processus politique", a-t-il ajouté, illustrant les divisions au sein de la communauté sunnite, marginalisée de la vie politique après avoir refusé de participer aux élections de janvier.

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