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Refonte en profondeur du système national de santé : Le coup d’accélérateur royal

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La mise en place de la régionalisation avancée, où la région sanitaire est une donnée fondamentale, représente un changement important vu la marge d’autonomie de l’espace régional.

Le droit d’accès aux soins a été un des éléments déclencheurs de la réforme du système de santé. En effet, la Constitution du Royaume de 2011 a consacré dans son article 31 le droit d’accès aux soins de santé. Cet article stipule : «L’Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens disponibles pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit : aux soins de santé, à la protection sociale, à la couverture médicale et à la solidarité mutualiste ou organisée par l’Etat…». Un élan que Sa Majesté le Roi a appuyé dans son message adressé aux participants à la 2ème Conférence nationale sur la santé (Marrakech, juillet 2013) : «Au cours de vos débats constructifs, vous vous devez de garder à l’esprit la nécessité d’intégrer la dimension sanitaire dans les différentes politiques publiques, en alliant efficience et transversalité…». Tout au long de cette période, le partenariat public-privé (PPP) a été mis en avant comme voie de recherche de performance nouvelle dans le secteur de la santé durant la dernière décennie.Ainsi, le programme gouvernemental 2016- 2021 a promu la mise en œuvre du cadre juridique des PPP adopté en 2015 comme action phare pour l’amélioration de la gouvernance et le financement des établissements et entreprises publics. Pour le secteur de la santé, la mise en place de la régionalisation avancée, où la région sanitaire est une donnée fondamentale, représente un changement important vu la marge d’autonomie de l’espace régional. Autre fait marquant dans l’évolution du système de santé au Maroc, le discours de Sa Majesté le Roi du 29 juillet 2018 à l’occasion de la fête du Trône où il a appelé à «[…] Redresser les anomalies qui entachent l’exécution du programme de couverture médicale Ramed et, parallèlement, refondre en profondeur le système national de santé, qui se caractérise par des inégalités criantes et une faible gestion. […]».Suite à cela, Sa Majesté le Roi avait pris connaissance en novembre 2018 des premières actions envisagées par le gouvernement en exécution des Hautes orientations royales contenues dans les derniers discours du Trône et d’ouverture du Parlement, relatives au secteur de la santé. L’objectif étant que les citoyens commencent à percevoir des améliorations concrètes dès la mise en œuvre du plan d’action en cours d’élaboration. Le Plan de santé 2025 dont les grandes lignes ont été approuvées en avril 2019 en Conseil de gouvernement va s’inscrire dans la continuité des plans 2012-2016 et 2017-2021.L’évolution du système de santé en chiffres :Les crédits alloués au ministère de la santé sur la période 2001-2017 font ressortir une importante tendance haussière ces dernières années. Le budget alloué au département s’est multiplié 2,8 fois sur la période avec un taux d’accroissement annuel moyen de 6,8%. Au titre de l’année budgétaire 2019, les crédits alloués au département de la santé se sont élevés à 16,3 milliards de dirhams, enregistrant une croissance de 10,5% par rapport à celui de 2018. Au niveau des infrastructures sanitaires, on compte 158 établissements hospitaliers contre 120 en 2001, selon la Carte sanitaire de janvier 2018.La capacité litière publique a atteint 22.838 et une capacité totale de 32.557 lits. Pour ce qui est de l’encadrement médical, il s’est amélioré en termes de nombre d’habitants par médecin qui se situe à 1.470 en 2017 contre 2.253 en 2001. Cette amélioration est le résultat de l’accroissement de l’effectif des médecins de près de 5% par an en moyenne annuelle. En 2017, l’effectif total de médecins s’est élevé à 23.361, dont 11.167 exerçant dans le secteur public et 12.194 opérant dans le secteur privé. En revanche, l’effectif paramédical, qui s’établit à 32.040 en 2016, a évolué à un rythme moins important (1,3% en moyenne annuelle entre 2001 et 2016) qui se traduit par une quasi-stagnation du taux d’encadrement paramédical à 1.091 habitants par infirmier en 2016 contre 1.105 en 2001.L’entrée en vigueur de l’Assurance-maladie obligatoire (AMO), en 2005, et les mesures prises pour la viabilisation des principaux régimes de retraite ont constitué des pas importants dans l’accès de la population aux soins de santé. La couverture médicale de base a donc marqué une avancée substantielle sur la voie d’une couverture sanitaire universelle (CSU). Aujourd’hui, 62% de la population marocaine dispose d’une couverture médicale de base (AMO, y compris pour les étudiants et Ramed). Dans ce sens, le Ramed a bénéficié ainsi d’une enveloppe additionnelle de 300 millions de dirhams en 2019, portant son budget à 1,6 milliard de dirhams.

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