Les Initiatives Royales pour l’Afrique sont tournées vers une coopération africaine durable gagnant-gagnant, dans une optique à la fois bilatérale et multilatérale, et contribueront à rapprocher économiquement les pays du continent.
Potentiel : Les Rencontres de Trouville se sont penchées sur l’état des lieux de la coopération franco-africaine et les perspectives des relations qu’entretient Paris avec le continent, à travers une série de contributions présentées par des experts, des diplomates, des académiciens et des historiens. Un intérêt particulier a été porté au Maroc, pays à l’honneur de cette 10ème édition.
Le Maroc à l’honneur des Rencontres géopolitiques de Trouville. Ce rendez-vous annuel initié depuis 2016 par le géopolitologue et essayiste Frédéric Encel a été une occasion pour débattre de la coopération franco-africaine.
L’accent a également été mis sur le potentiel du Royaume dans divers domaines et les atouts qui font sa singularité en tant que pont entre les deux continents. A cet égard, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), a souligné que les Initiatives Royales pour l’Afrique sont tournées vers une coopération africaine durable gagnant-gagnant, dans une optique à la fois bilatérale et multilatérale, et contribueront à rapprocher économiquement les pays du continent. Le projet du Gazoduc africain atlantique en est un parfait exemple. Il illustre, en effet, la Vision stratégique de SM le Roi Mohammed VI et la volonté conjointe du Maroc et du Nigeria d’œuvrer en faveur d’une Afrique mieux intégrée, sur la base de projets de développement gagnant-gagnant. « Le projet de gazoduc permettra de répondre à une partie des besoins en énergie et en électricité pour les 13 pays concernés qui comptent 400 millions de personnes et de développer des secteurs industriels structurants, notamment les industries minières », a expliqué la directrice générale de l’ONHYM lors d’une table ronde initiée dans le cadre de cet événement.
Et de poursuivre : «Les avantages énergétiques et socio-économiques de ce chantier d’envergure permettront aussi de positionner l’Afrique comme acteur clé dans la sécurisation de l’approvisionnement de l’Europe et la diversification de ses ressources énergétiques». Abordant l’état d’avancement du projet, Mme Benkhadra a indiqué qu’il a franchi des étapes considérables en termes d’études d’ingénierie et d’impact environnemental, soulignant que toutes les conditions de son succès sont réunies. «Nous souhaitons accélérer les prochaines étapes après la signature du traité relatif au projet, avec la création de la société chargée d’assurer le suivi des prochaines phases», a-t-elle noté. Cette table ronde, à laquelle a participé le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, Tarik Hammane, a donné lieu à des échanges sur la portée stratégique et les retombées du projet sur la dynamique économique régionale et son importance pour la sécurité énergétique des pays européens. Et Mme Benkhadra de conclure que le Maroc, de par sa position géostratégique, ses interconnexions actuelles et les projets en cours (Gazoduc africain atlantique et hydrogène vert) et d’interconnexion avec les pays africains, « est un corridor énergétique et tête de pont entre l’Afrique et l’Europe ».
Cette rencontre a été marquée par la présence de l’ambassadeure du Maroc à Paris, Samira Sitail, de la maire de Trouville-sur-Mer, Sylvie de Gaetano, d’élus, d’universitaires et de chercheurs de divers horizons. Notons qu’en marge de ces rencontres, Samira Sitail s’est entretenue avec Philippe Augier, Maire de Deauville, pour discuter des perspectives de partenariat et de coopération décentralisée. Les deux parties ont souligné l’importance de stimuler les connexions entre les villes et les collectivités marocaines et françaises et de mettre à profit les similitudes entre les régions des deux pays pour en faire un levier de rapprochement et de coopération décentralisée.














