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Restituer, d’abord, ce qui a été volé

Ceux qui ont pillé les deniers publics doivent d’abord restituer les fonds qu’ils ont détournés, avant d’être jugées. Et pas question de leur accorder l’amnistie. C’est ce que pense une grande majorité de Marocains sur le dossier des délits économiques du passé, et plus particulièrement sur la méthode que l’État marocain devrait privilégier dans le traitement de ce problème.
En témoigne le sondage sur le site Internet d’Aujourd’hui Le Maroc (www.aujourdhui.ma). À la question «Sur le dossier des délits économiques du passé, pensez-vous que l’État marocain devrait privilégier : les poursuites judiciaire, l’amnistie générale ou la restitution des fonds détournés», ils étaient 625 votants à donner leur avis. Environ 63.4% se sont exprimés pour la restitution des fonds détournés, quelque 32.6 % sont pour des poursuites judiciaires, contre seulement 4% qui sont pour l’amnistie générale. Voilà enfin une opinion qui découle du bon sens sur la réponse à apporter à un fléau qui a ruiné les finances et l’économie de ce pays.
Ces résultats sont aussi révélateurs à plus d’un titre : ils montrent que les Marocains restent globalement plus clairvoyants que leur gouvernement quant à l’étendue de ce que implique le terme «justice» en matière de délit économique commis à l’échelle de l’Etat. Une opinion qui se présente ainsi comme un véritable désaveu de la politique adoptée par l’actuel gouvernement, relative au règlement des grands scandales qui ont secoué l’opinion publique.
Ceux du CIH, de CNSS, ou encore de la BNDE, dont le procès en cours versent également dans le sens d’une sérieuse remise en cause de la méthode Jettou : l’élaboration d’un plan de sauvetage de la BNDE en vertu duquel la CNCA a récupéré récemment le réseau d’agences et la CDG la banque d’affaires. Une recette similaire qui avait été concoctée et appliquée à la Sodea et Sogeta, deux sociétés – modèle de la dilapidation des fonds publics. Face à ces acrobaties, les Marocains ne sont pas dupes : ils veulent que le gouvernement cesse d’enterrer les scandales par les restructurations. Et d’exiger des responsables de ces crimes économiques de rendre ce qu’ils ont volé. Logique.

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