L’INDH n’est ni une opération de bienfaisance ni une nouvelle politique sociale, mais plutôt une nouvelle approche de lutte contre l’exclusion pour permettre à tous les Marocains de bénéficier des mesures de développement. Cette mise au point est de Mostafa Sahel qui s’exprimait, mardi dernier, sur le plateau de l’émission « Hiwar » de la TVM.
Le ministre de l’Intérieur a réaffirmé la nécessité d’une mobilisation générale de tous les acteurs et partenaires de ce chantier. Il a d’ailleurs indiqué que le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) permettra d’arrêter la liste des localités et populations devant bénéficier, en priorité, des projets prévus par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). M. Sahel a affirmé que 5 milliards de dirhams iront, à parts égales, à 360 communes rurales et à 250 quartiers comme prévu initialement avec le lancement, prochainement, des premiers projets prévus dans le cadre de la première tranche devant démarrer en 2005. Le ministre de l’Intérieur a rappelé le schéma retenu, aux niveaux local, provincial, régional et national pour coordonner et mener à bien les divers projets de l’INDH. Projets devant bénéficier de toutes les garanties de transparence comme le prévoient d’ailleurs les textes de loi édictés pour l’occasion. La fermeté sera de mise comme l’a toujours clamée Mostafa Sahel.
C’est de fermeté et d’intransigeance qu’il s’agira aussi, martèle Sahel, pour ce qui est de la sécurité au Maroc. Fermeté qui ne renie ni la consolidation de la démocratie et moins l’élargissement des libertés. Pour Sahel, c’est pour son ouverture que le Maroc a été visé par les attentats terroristes qu’encourage l’idéologie de la haine qui, pour Sahel, n’a ni religion ni nationalité.
Pour le ministre de l’Intérieur, la situation sécuritaire au Maroc est normale et le sera davantage avec l’adoption d’une approche de prévention et de proximité. Parmi les mesures annoncées par le ministre figure notamment la création, dans les trois années à venir, de 1.000 postes de police de proximité.
Ferme, le Maroc le restera aussi quant à son intégrité territoriale. Mostafa Sahel a renouvelé l’engagement du Royaume pour une solution politique négociée et une régionalisation selon les normes en vigueur un peu partout dans le monde: une grande autonomie au Sahara marocain qui ne remette pas en cause son unité et son intégrité territoriale.
Pour Sahel, cela sera la meilleure garantie de stabilité pour toute la région et à laquelle on évitera une balkanisation source de tous les tracas et non pas que pour le Maroc.
Le ministre, réagissant à la nomination de Larbi Belkheir ambassadeur algérien à Rabat, a considéré que c’était un bon signe vu les qualités de l’homme et surtout sa connaissance du dossier du Sahara. N’empêche, ajoutera-t-il, que le conflit est un différend entre le Maroc et l’Algérie comme en sont conscientes toutes les parties engagées de près pour trouver une solution acceptable par tous.
Mostafa Sahel, évoquant la libération des 404 prisonniers de guerre libérés dernièrement par le Polisario, a estimé que le dossier humanitaire n’est pas clos pour autant. Le Maroc, affirme Sahel, demandera à ce que les préjudices subis par les prisonniers soient réparés et que soient poursuivis les responsables de graves violations dans les camps de Tindouf. Clos, ce dossier le sera également quand toute la lumière sera faite quant au sort des personnes disparues dans les camps et quand le blocus sera levé sur ces derniers abritant toujours des dizaines de milliers de Marocains séquestrés. Pour le ministre de l’Intérieur, le Maroc ira loin dans sa coopération avec ses voisins méditerranéens que ce soit pour la lutte contre la drogue ou encore contre l’immigration clandestine.