ALM : Quelles sont les raisons qui vous ont empêché d’assister à la présentation de nouveaux cahiers des charges de la SNRT et de 2M?
Salim Cheikh : Cette information est fausse. J’ai au contraire été activement et positivement présent aussi bien aux discussions sur le cahier des charges qu’à sa présentation devant la presse. J’étais également présent à la présentation du budget sectoriel du ministère de tutelle devant les députés.
Comment réagissez-vous face aux critiques de l’opinion publique sur la qualité des émissions de votre chaîne?
La critique est notre moteur. Nous faisons de la télévision pour le citoyen et nous sommes sensibles à son retour. Nous sommes nous mêmes en tant que professionnels de la télévision dans un exercice d’auto-critique quotidien. Preuve en est que nous conduisons chaque année un nombre important d’études auprès du téléspectateur. La complexité de ce métier tient au fait que les publics (et j’insiste sur le pluriel de publics) sont très hétérogènes et que souvent nous avons des réactions très opposées selon la frange de la population ciblée. Une critique doit également être basée sur des indicateurs objectifs et scientifiques.
Comment jugez-vous les nouveaux cahiers des charges proposés par le ministère de la communication?
Le nouveau cahier des charges correspond à une étape cruciale que traverse le Maroc. Il a pour principale mission d’accompagner la mise en œuvre de la nouvelle Constitution. Mais également de renforcer les règles de gouvernance et de consolider la compétitivité de l’audiovisuel public face à un paysage globalisé (+de 800 chaînes). C’est également un cahier des charges ambitieux qui exigera des chaînes d’adapter fortement leurs moyens humains, financiers et organisationnels. Voire de revoir leur modèle économique.
Lors de la dernière réunion de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication, vous avez manifesté votre colère à votre sortie de cette réunion. Y-avait-il un débat chaud avec les parlementaires?
Les émotions n’ont pas de place dans les rapports professionnels. Le débat au sein de la commission parlementaire était de grande qualité.
Comment trouvez-vous la nouvelle stratégie de Mustapha El Khalfi dans le secteur de l’audiovisuel?
Je pense qu’une stratégie doit être annoncée avant de pouvoir être discutée. Ce que je peux dire pour l’instant, c’est que nous avons des rapports d’échange et de concertation permanents et francs avec le ministère de tutelle concernant les questions touchant à notre secteur.