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Santé : Un rapport choc du CESE

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«L’accès équitable à des soins de santé de base de qualité aussi bien en milieu urbain que rural est un objectif difficile à atteindre en raison de la complexité du secteur et des nombreuses contraintes qui pèsent sur le système de santé dans son ensemble».

Dans son avis sur l’accès équitable et généralisé aux soins de santé de base, émis par le Conseil économique, social et environnemental «sur saisine du chef de gouvernement en date du 28 novembre 2012», l’instance consultative n’a pas fait mystère de la difficulté de réformer le domaine.

Car, estime-t-elle, il faut d’abord commencer par élaborer une politique nationale de santé qui s’inscrit dans une politique de développement global. Préalable qui commande de privilégier une politique nationale de développement qui accorde  la priorité aux régions défavorisées du  monde rural et aux populations vulnérables  et qui agit sur les déterminants de la santé (éducation, accès à l’eau potable)  dans le cadre d’une convergence des interventions sectorielles.

Le CESE appelle également à une coopération organique entre les secteurs privé et public. De surcroît, ajoute l’avis du Conseil, cette régionalisation doit être érigée en principe fondamental de planification, d’organisation et de gestion des services de santé en transférant aux régions les moyens humains, financiers et matériels adéquats.

L’institution a aussi préconisé de mettre en place des stratégies sectorielles de prévention tenant compte de la transversalité de la prévention non transmissibles, des déficiences et du handicap. Et surtout, les experts du CESE ont invité à rendre effective la loi cadre 34-09 relative au système de santé et à l’offre de soins et à l’élaboration d’une carte sanitaire nationale et à celle de schémas régionaux d’offre de soins. Ces recommandations viennent en conséquence d’un constat mi- figue, mi- raisin concernant la réalité du système de santé.

Une situation qui prend effet à partir de la double transition, démographique par le vieillissement de la population et épidémiologique avec la prédominance des maladies non transmissibles. De surcroît, au  cours des dernières quarante années, l’espérance  de vie à la naissance a augmenté, la mortalité maternelle a été réduite et l’infanto-juvénile est passée de 48% en 1980 à 36 en 2010. Du point de vue structurel, l’existant se caractérise par un secteur public prédominant, hiérarchisé et cloisonné, un secteur privé à but non lucratif et un secteur mutualiste mal appréhendé, une grande  pénurie en personnel soignant et de grandes disparités dans sa répartition. Ce système pâtit aussi de l’inadéquation de la formation du personnel soignant et de la centralisation excessive de sa gestion.

Au plan des médicaments, les tares ne sont pas moins manifestes. Ces médicaments sont en effet à des prix  anormalement élevés et leur système de stockage et de distribution est inefficace. Toutes choses qui font que les dépenses de santé représentent 6,2% du PIB, ce qui les situe au niveau du minimum requis pour assurer des soins de santé de base.

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