Le Royaume mène une véritable révolution sur le plan sanitaire et médical
Depuis son accès au Trône, le Souverain a accordé au secteur de la santé un intérêt particulier. Au cours des deux dernières décennies, cet intérêt s’est manifesté à travers une série de projets, de programmes et d’initiatives destinés à faciliter l’accès aux soins à de larges couches de la société marocaine. Depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19, le Maroc sous une impulsion royale a pris d’innombrables mesures pour préserver la santé des citoyens. Le Royaume est devenu d’ailleurs un modèle dans toute la région et à l’échelle internationale. Si les actions prises sur le terrain ont manifestement permis de limiter la virulence de la pandémie, le Royaume oeuvre aujourd’hui pour mettre à l’abri la population à travers un système de santé performant et répondant aux aspirations et aux exigences de tous les Marocains. Grâce à la vision royale, le pays mène aujourd’hui une véritable révolution sanitaire. Un nouveau système de santé est en train aujourd’hui de prendre forme. Dans ce sens, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé au Palais Royal à Rabat, un Conseil des ministres au cours duquel il a été procédé à l’adoption de projet de loi-cadre relatif au système national de santé. Au début des travaux du Conseil, le ministre de la santé et de la protection sociale a présenté devant Sa Majesté le Roi un exposé sur un projet de loi-cadre qui a été élaboré en exécution des Hautes Instructions Royales pour la révision du système de santé pour qu’il soit à la hauteur du chantier de la généralisation de la protection sociale ordonné par le Souverain.
Ce projet de réforme structurant est basé sur quatre piliers fondamentaux:
Premier pilier : adoption d’une bonne gouvernance visant le renforcement des mécanismes de régulation de l’action des acteurs et la consolidation de la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l’offre sanitaire sur tous les niveaux :
– Stratégique: à travers la création d’une Haute autorité de la santé, d’une Agence des médicaments et des produits de santé et d’une Agence du sang et produits dérivés du sang.
– Central: à travers la révision des missions, fonctions et de l’organisation de l’administration centrale.
– Territorial: à travers la création de groupements sanitaires territoriaux, qui seront chargés principalement de l’élaboration et de l’exécution du programme national régional et du renforcement des mécanismes de coopération et de partenariat entre les secteurs public et privé.
Deuxième pilier: valorisation des ressources humaines, notamment à travers l’élaboration de la loi sur la fonction publique sanitaire, en vue de motiver le capital humain dans le secteur public, réduire le manque actuel en ressources humaines, réformer le système de formation, outre l’ouverture sur les compétences médicales étrangères et l’encouragement des cadres médicaux marocains résidant à l’étranger à retourner exercer dans leur pays.
Troisième pilier: mise à niveau de l’offre sanitaire en vue de répondre aux attentes des Marocains en matière de facilitation de l’accès aux services médicaux, l’amélioration de leur qualité et la répartition équitable des services hospitaliers à travers le territoire national, via la réhabilitation des structures sanitaires primaires, la mise à niveau des hôpitaux, l’instauration de l’obligation de respect du parcours de soins, en plus de la création d’un système d’homologation des établissements de santé.
Le quatrième pilier porte sur la digitalisation du système de santé, à travers la mise en place d’un système informatique intégré pour le regroupement, le traitement et l’exploitation des principales informations ayant trait au système de santé.
Plus loin encore, une convention-cadre pour la mise en œuvre du programme d’augmentation des effectifs des professionnels de santé à l’horizon 2030 a été signée. Cette convention-cadre vise à pallier le manque d’effectif dans le secteur de la santé et à réformer le système de formation, a indiqué un communiqué du département du chef du gouvernement.
Ce programme vient concrétiser la Haute attention accordée par SM le Roi Mohammed VI aux questions liées à la santé et au renforcement du capital humain du secteur, en tant que pilier central de développement et de la réussite de la mise en oeuvre du chantier royal de généralisation de la protection sociale, conformément aux dispositions de la loi-cadre 09.21 relative à la protection sociale. Aussi, ce programme vise à augmenter le nombre des professionnels de la santé en passant de 17,4 pour chaque 10.000 habitants en 2021 à 24 en 2025, puis à 45 en 2030, ce qui nécessite de doubler le nombre de diplômés des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, de tripler le nombre des lauréats des instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé à l’horizon 2025, tout en élaborant une nouvelle ingénierie de formation de base au sein des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, avec la création de 3 facultés de médecine et de pharmacie et 3 centres hospitaliers universitaires dans les villes d’Errachidia, Béni Mellal et Guelmim, poursuit la même source. L’enveloppe budgétaire allouée à ce programme s’élève à plus de 3 milliards de dirhams, à laquelle s’ajoutent les coûts de création des 3 nouveaux centres hospitaliers universitaires.