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Sarkozy et Jean-François Copé deviennent inséparables

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Même si l’ensemble du débat politico-médiatique français ne tournait que sur une seule et unique problématique : fallait-il oui ou non pratiquer avec un excès de zèle le principe de précaution qui a cloué au sol la totalité des avions et paralysé le trafic aérien, les regards seront tournés aujourd’hui, mercredi, vers une rencontre assez particulière. Celle qui réunit Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, président du groupe parlementaire UMP. Dans une configuration normale, quoi de plus naturel, presque banal, qu’un président de la République ait des rencontres régulières et suivies avec le chef de son groupe parlementaire. Mais dans le cas de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé, le moindre contact devient un événement, presque un breaking news politique, tant les relations entre les deux hommes ont traversé une phase de méfiance et de défi si riche et si exubérante qu’elle a donné cette impression que les deux hommes étaient des opposants intraitables au lieu d’être des alliés indéfectibles. De la part de Nicolas Sarkozy, le rapprochement avec Jean-François Copé n’est ni le fruit d’un brusque retour d’affection, ni le constat d’une erreur d’appréciation. Le président de la République a dû prendre conscience qu’il ne pouvait continuer éternellement à snober un homme, aux dents aiguisées et à l’ambition enflammée, capable par sa seule inaction de laisser les députés UMP étaler en public leurs aigreurs et leurs amertumes. Le signe le plus probant donné à ce rapprochement est la subite conversion de Nicolas Sarkozy à la nécessité de concocter une loi pour interdire totalement le port de la burqa en France. Sujet que Jean-François avait porté, dès le début, en bandoulière. Comme un signe distinctif de combat. Comme un cri de guerre pour rallier des troupes. Il reste bien sur des sujets autour desquels les deux hommes sont en opposition. Le plus voyant et le plus actuel fut le débat sur la nécessité de supprimer totalement la publicité de France Télévisions. Nicolas Sarkozy y est farouchement pour, Jean-François Copé mollement contre. Depuis l’échec des régionales, la chronique politique fait de Jean-François Copé, le possible successeur de François Fillon. Le chef de file des députés UMP a beau nier cette hypothèse. Elle reste dans les esprits à chaque rencontre avec Nicolas Sarkozy. Mais au-delà des enjeux politiques immédiats, les deux hommes ont besoin l’un de l’autre. Sarkozy a besoin de Jean-François Copé pour mobiliser autour de lui un important groupe de la majorité présidentielle que sont les députés pour lui faciliter son opération de reconquête des Français pour 2012. Alors que Jean-François Copé a besoin du président de la République pour lui paver le chemin des présidentielles de 2017, que, réforme de la Constitution oblige, Nicolas Sarkozy ne pourra plus envisager. Signe que les relations entre les deux hommes sont en train de prendre un relief particulier au grand dam de François Fillon, présenté comme le grand perdant de ce rapprochement, la rencontre entre Sarkozy et les députés UMP a été fixée pour le 5 mai… Jour anniversaire de Jean-François Copé. Quoi de plus chic qu’une prometteuse réconciliation comme cadeau.

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