Fatima-Zahra Mansouri et Fatiha Layadi ont été évincées de la participation au scrutin du 25 novembre par la commission régionale des élections du PAM à Marrakech. Ces deux députées ont tenu à exprimer leur position et les motifs de leur contestation de cette décision qui a révélé une guerre des candidatures au sein du PAM. Selon Mmes Mansouri et Layadi, la contestation des résultats des délibérations de la commission régionale des élections est née parce que cette dernière n’a pas obéi au statut du parti lors de sa réunion du 1er octobre. «Le statut du parti mentionne clairement que la validation des candidatures se fait par consensus, et quand on n’y arrive pas c’est la commission nationale qui statue», a souligné Mme Layadi ajoutant qu’en tant qu’élue de Rhamna, elle n’a pas été convoquée à cette réunion où il était, entre autres, question du sort de sa région Tensift- El Haouz, elle élue de Rhamna. Et ce que pointent du doigt les contestataires c’est qu’en l’absence de consensus, la commission régionale a innové et décidé de procéder au vote. Un vote dont est mise en doute la méthodologie. «Lors du vote, il y avait une base réduite et celle-ci était parfaitement maîtrisée», avance Mme Mansouri qui estime que ce parti qui existe depuis deux ans a toujours procédé par consensus. En exposant toutes «ces irrégularités» dénoncées par les contestataires, ces derniers s’accrochent ainsi à leur droit de recours aux instances nationales. «Nous nous plierons au verdict de la commission nationale», déclare la maire de Marrakech. Pour Mme Layadi, la décision issue de la commission d’arbitrage du parti n’ébranlera en rien les convictions de son adhésion au parti. «Quelle que soit la décision, nous allons nous y soumettre, nous n’allons pas changer de parti», professe-t-elle. Par ailleurs, Mme Mansouri a confirmé avoir campé à Rabat depuis plus d’une semaine, mais selon elle, ce n’est «nullement pour faire du lobbying comme l’avancent mes détracteurs, mais pour batailler pour servir Marrakech et sa stabilité». Et d’expliquer: «J’étais au ministère de l’intérieur en tant que maire pour faire prévaloir le droit des fonctionnaires des collectivités territoriales de Marrakech à l’augmentation de salaire de 600 DH». Notons que pour appuyer leur contestation, les personnes non retenues, notamment Abdelghani Ouafik, Ismaïl Barhoumi, Adnane Benabdellah, ont présenté aux instances nationales du parti des listes de soutien de 80 signatures d’élus provinciaux, de conseillers. En riposte, les membres du conseil régional entendent présenter une pétition de quelque 5.000 signatures, avait indiqué à ALM Zakia Lamrini, retenue candidate à la liste nationale parmi 5 femmes. Mais selon Mme Layadi, «ces réactions par pétitions et presse interposée rendent futile un jeu démocratique auquel il faut justement faire adhérer le Marocain». Même son de cloche pour Mme Mansouri, «être dans une logique de surenchère porte atteinte à l’éthique politique. Le citoyen est déjà en colère contre la classe politique, pourquoi en rajouter».