ActualitéUne

SMIG, allocations, grades… Voici l’impact financier du dialogue social

© D.R

La situation des médecins sera améliorée avec un impact financier de près de 1.340 millions DH (augmentation mensuelle nette de 3.400 DH).

L’augmentation du salaire minimum (SMIG) pour les fonctionnaires de l’Etat et des établissements publics à caractère administratif nécessite une enveloppe de 191 millions de dirhams en faveur de 50.000 bénéficiaires.

La paix sociale n’a pas de prix mais elle a un coût. Les partenaires sociaux ont réussi une belle prouesse en signant un accord social important à la veille du 1er mai. Les résultats chiffrés de cet accord sont désormais connus. C’est ce qui ressort de l’allocution du ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, à l’occasion de la fête du travail.

SMIG

Selon le responsable gouvernemental, l’augmentation du salaire minimum (SMIG) pour les fonctionnaires de l’Etat et des établissements publics à caractère administratif nécessite une enveloppe de 191 millions de dirhams en faveur de 50.000 bénéficiaires. Cette révision à la hausse du SMIG du secteur public pour atteindre un montant net de 3.500 dirhams vise à améliorer la situation matérielle des fonctionnaires classés dans les basses échelles, a-t-il ajouté dans une allocution à l’occasion de la fête des travailleurs, notant que cette mesure devra entrer en vigueur le 1er septembre 2022.

Échelle et grade

La même source a annoncé que l’échelle 7 sera supprimée pour les fonctionnaires du corps des assistants administratifs et assistants techniques, une démarche qui représente un mécanisme d’amélioration de leur situation professionnelle. Cette mesure entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2023 pour un coût annuel de 18 millions de dirhams en faveur de 3.861 bénéficiaires. Le ministre a d’autre part fait état de l’augmentation du quota de promotion dans le grade de 33% à 36%, soulignant qu’une telle décision qui ouvre la voie à une plus grande promotion professionnelle des fonctionnaires entrera en vigueur en janvier prochain, pour un coût annuel de 231 millions DH.

Allocations et régularisations

La hausse des allocations familiales pour le quatrième, le cinquième et le sixième enfant pour atteindre 100 DH par mois. Le coût financier de cette mesure sera de 25 millions DH pour un total de 32.495 enfants bénéficiaires. Il s’agira aussi de la création d’une Fondation de promotion des œuvres sociales des fonctionnaires et agents des administrations publiques qui n’en disposent pas. Par ailleurs, M. Sekkouri a indiqué qu’il sera procédé à la régularisation de la situation de certaines catégories de fonctionnaires du secteur de l’enseignement, dont les administrateurs pédagogiques, les conseillers en orientation et planification pédagogique, les enseignants du primaire et du collégial, en dehors de leur cycle initial. L’impact financier de cette mesure sera d’environ 460 millions DH au titre de l’année 2022, a-t-il précisé.

Enseignants et personnels de santé

S’agissant de la réforme de l’école publique, il a mis l’accent sur la mise en valeur de la profession d’enseignant par l’instauration d’un nouveau système unifié de promotion des ressources humaines dont le coût s’élèvera à près de 6,65 milliards DH pour les cinq ans à venir.
Concernant les mesures portant sur les fonctionnaires de la santé, M. Sekkouri a indiqué que la situation des médecins sera améliorée avec un impact financier de près de 1.340 millions DH (augmentation mensuelle nette de 3.400 DH). Il sera aussi procédé à l’accélération de la cadence de promotion des infirmiers à travers des mesures importantes dès janvier 2023 avec effet rétroactif à partir du 26 octobre 2017. Le coût financier de cette mesure sera de 807 millions de dirhams, en plus de l’affectation des montants réservés à la promotion des fonctionnaires pour les années 2020 et 2021 (8 milliards DH). Le ministre a également mis l’accent sur la décision d’augmentation de l’indemnité pour risques professionnels au profit des cadres professionnels et techniques pour une valeur de 1.400 DH par mois, à la hauteur de l’indemnité allouée aux infirmiers et techniciens de la santé. Cette mesure entraînera un coût financier d’environ 60 millions DH.

Assurés et répercussions Covid

Un montant de 75,31 millions de dirhams sera consacré annuellement aux assurés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) affectés par les répercussions de la pandémie de Covid-19. Ce coût financier sera pris en considération dans la réforme générale du régime de la retraite et de la CNSS. En outre, il sera procédé à la révision de la base de calcul des salaires sur la base de laquelle est accordé le droit à la retraite pour tous les assurés auprès de la CNSS affectés par la pandémie de Covid-19, en permettant notamment à ceux partis à la retraite entre février 2020 et décembre 2021 d’en bénéficier, précisant que le nombre de salariés affectés par la pandémie et n’ayant pas bénéficié de l’indemnité mensuelle de 2.000 DH est de 81.060 personnes.

Unification Smig et Smag

L’unification progressive du salaire minimum légal entre les secteurs de l’industrie, du commerce, des professions libérales et du secteur agricole, est l’une des annonces phares du dialogue social. Concrètement, il sera procédé au relèvement du salaire minimum de 10% dans le secteur agricole consécutivement en 2022 et 2023, et de 5% entre 2024 et 2028.

En outre, le Salaire minimum agricole garanti au Maroc (SMAG) augmentera de 10% à partir de septembre 2022, dans la perspective de l’aligner sur le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales à l’horizon 2028. M. Sekkouri avait fait savoir qu’il sera procédé à l’unification progressive du salaire minimum avec une augmentation annuelle de 5% chaque année du SMAG pour le secteur agricole jusqu’en 2028.

[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]

Pension vieillesse

La condition pour bénéficier de la pension vieillesse passera de 3.240 jours d’affiliation à 1.320. De même, il sera permis à l’assuré arrivé à l’âge légal de la retraite et disposant de moins de 1.320 jours d’affiliation de récupérer la part des cotisations salariales et patronales.

Actuellement, il est obligatoire de prévoir au moins 3.240 jours de cotisation pour bénéficier de la pension vieillesse pour les salariés assujettis à la sécurité sociale qui ont atteint l’âge de la retraite. Ainsi, le nombre de bénéficiaires est de 60% des personnes se trouvant à la retraite. Le coût financier sera pris en compte dans la réforme globale du système de retraite de la CNSS.

[/box]

Articles similaires

ActualitéRégions

41 projets dans le domaine de la santé au cours de la 3ème phase de l’INDH

Un total de 41 projets ont été réalisés dans le domaine de...

EconomieUne

10ème édition des rendez-vous Casablanca de l’assurance : Les incertitudes au centre des débats des assureurs

Selon Nadia Fettah, il devient plus urgent d’adopter un usage vertueux d’innovation...

SociétéUne

Inauguration du nouvel abattoir de Rabat et régions

Le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux