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Soros contre la réélection de Bush

George Soros, le mania de la Finance internationale et grand « gourou » de Wall street en a fait une question « de vie ou de mort ». Tout les supports médiatiques sont sollicité pour mener sa croisade affichée contre le Président américain George W. Bush. A la fois spéculateur, philanthrope et figure de gauche, il dénonce « l’aberration » que forme pour lui la politique Bush, qui « met en danger nos valeurs et notre sécurité ». Celui qui se veut d’abord « un promoteur de la démocratie » et y consacre 500 millions de dollars par an via ses fondations, notamment en Europe de l’Est, se tourne cette fois vers les Etats-Unis, le pays qui l’a accueilli en 1956. « Un abîme s’est créé entre l’Amérique et le reste du monde », écrit-il, en comparant cette quête de suprématie à une bulle financière, qui finit par éclater. Premier test pour la « bulle », l’Irak. « Difficile de penser à une opération récente qui soit allée aussi de travers », commente George Soros pour qui la situation « engendre un cercle vicieux de la violence ». L’élection est question « de vie ou de mort », répète-t-il, alors que sort son livre « La bulle de la suprématie américaine », publié « à toute allure parce qu’il y a urgence »: « J’ai fait de la défaite du président Bush aux prochaines élections mon objectif premier. Car nous avons été trompés ». Reprenant les critiques qu’il avait commencé à émettre en 2002 sur les « cow-boys » de la présidence, il dénonce la manière dont M. Bush, qu’il dit ne pas connaître personnellement, a « pris en otage » le 11 septembre pour imposer la suprématie américaine. « Il a déclaré la guerre au terrorisme, et sous ce prétexte a mis en oeuvre une politique étrangère radicale, dont les principes fondateurs précédaient la tragédie. Ces principes peuvent être résumés: les relations internationales sont des relations de pouvoirs, non de droit », explique-t-il, décrivant une « forme crue de darwinisme social ». Son engagement, le milliardaire de 73 ans l’explique par son passé, celui d’un juif qui grandit en Hongrie et connut l’occupation, allemande puis soviétique. « Quand j’entends le président Bush dire soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes, j’entends comme un signal d’alarme », dit-il, installé depuis des années à New York. 28e fortune d’Amérique, avec 7 Milliards de dollars selon le classement Forbes 2003, l’homme qui a fait exploser son patrimoine en spéculant contre des devises a aussi choisi de fournir le nerf de la guerre électorale. Après des contributions « relativement modestes », selon son porte-parole, aux démocrates lors des campagnes passées, il est passé cet été à la vitesse supérieure, offrant 15 millions à des organisations de gauche, dont dix à America Coming Together, qui milite pour l’inscription sur les listes électorales, et 2,5 à MoveOn.org, qui s’est fait un nom sur l’internet dans l’opposition à la guerre en Irak.

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