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Terrorisme : la police sur la piste d’un nouvel émir

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Les services de police ont arrêté récemment une vingtaine de personnes en relation avec une affaire de terrorisme en cours d’instruction. Selon des informations recueillies par ALM, les 20 personnes ont été appréhendées le 29 juillet dans divers quartiers de Tétouan à une heure avancée de la nuit.
Les personnes arrêtées à Tétouan ont été par la suite transférées dans les locaux casablancais de la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire) pour les besoins de l’enquête. Investigations à l’issue desquelles 11 personnes ont été relâchées alors que neuf autres ont été incarcérées à la prison de Salé en attendant de comparaître devant le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat, ayant compétence nationale pour trancher en matière d’affaires de terrorisme. Les familles des neuf autres personnes, encore en détention, avaient d’ailleurs demandé à être rassurées quant au sort des leurs comme le rapporte un communiqué du Centre marocain des droits de l’Homme (CMDH) qui conteste le non-respect des procédures et notamment en ce qui concerne la durée de la détention provisoire et le fait de ne pas avoir averti les familles.
Il s’agit notamment des proches et parents de Aziz Denkir, Rachid Zentar, Saïd Oulad Cheikh et Imad El Boughdadi. L’on apprend d’ailleurs que les familles de ces derniers ont été informées qu’elles pouvaient rendre visite aux leurs à la prison de Salé. Selon des sources proches de l’enquête en cours, les vingt personnes arrêtées au cours de la dernière semaine à Tétouan auraient eu des liens avec le dénommé Abdeslam Daoud, un imam originaire de Tanger qui officiait dans l’une des mosquées de Tétouan et qui aurait mis les voiles, il y a quelques mois, pour s’installer au préside occupé de Sebta.
L’on ignore toujours ce qui est reproché Abdeslam Daoud, mais, à en croire des sources proches des personnes arrêtées à Tétouan, toutes les questions de la police auraient porté sur la nature de ses prêches et des réunions qu’il tenait de manière régulière avec des jeunes de la ville.
L’on apprend d’ailleurs, de sources policières, que les enquêtes menées jusque-là avec les individus arrêtés à Salé ont montré que Mostafa Khairi avait été désigné comme « Emir » du groupe. Ce dernier, sans niveau d’instruction, vivait marginalisé dans le célèbre quartier d’El Oued (Oued Eddahab, à Laâyayda en périphérie de Salé). Parmi ceux qui l’avaient désigné « Emir » figurent plus d’une dizaine de jeunes et des lycéens, entre autres.
Parmi ces derniers, on donne le nom de Tarik Cherkaoui, brillant lycéen qui a obtenu d’excellentes notes pour son baccalauréat et qui pourrait se retrouver en prison pour de longues années vu ce qui est reproché au groupe. Les membres de ce dernier auraient à leur actif plusieurs agressions nocturnes contre des citoyens qu’ils délestaient de leurs avoirs. Crime rendu déclaré licite par les théoriciens de la haine de la nébuleuse intégriste. Leur procès démarrera le 8 septembre prochain.

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