Transparency Maroc a reçu un total de 1946 plaintes contre des faits de corruption et de délits connexes tels que concussion, détournements, trafic d’influence, blanchiment… a déclaré à Rabat son secrétaire général au cours d’une conférence de presse. Mohamed Sadok a précisé que sur ce chiffre, 381 cas ont été enregistrés au cours de cette année. Il a estimé que cette accélération apporte la preuve, non seulement de l’efficacité des opérations de mobilisation et de sensibilisation menées par l’association, mais encore établit clairement que l’administration ne s’essaye pas à lutter contre la corruption avec la même intensité que celle que dénote son discours. «Nous avons le sentiment que l’administration ne se prépare pas à lutter efficacement contre la corruption», a-t-il affirmé. Il a en outre révélé que la moitié des correspondances adressées à l’administration reste sans réponse. Le secrétaire général de Transparency Maroc qui a placé son intervention sous le thème du droit à l’accès à l’information, a également dit l’importance en laquelle il tient l’application de l’article 27 de la Constitution de juillet qui énonce ce droit. Il est utile de légiférer, mais il est encore plus utile de veiller à l’application de la loi qu’on a édictée, a-t-il affirmé. Ce à quoi a fait indirectement écho son directeur «de projet sur l’accès à l’information» qui a regretté que le droit qui aménage la procédure ne fasse l’objet que d’une simple loi, et non pas d’une loi organique. Répondant à ALM sur la répartition géographique des CAJAC – (Rabat ouvert en janvier 2009, Fès en septembre 2011 et Nador en février 2012)-, les responsables de TM ont précisé que ces implantations dépendent d’’aides extérieures à l’association, mais qu’ils ne désespèrent pas d’en établir de nouveaux dans d’autres parties du territoire national. «Nos moyens sont modestes et hormis le CAJAC de Rabat, les centres de Fès et de Nador ont été créés le premier grâce au soutien des jeunes avocats de la ville et le second avec l’aide de l’ambassade des Pays-Bas. Ils ont également estimé que Transparency Maroc ne s’implique pas dans les affaires présentées à la justice et que son rôle se limite à l’écoute et au conseil des victimes de la corruption et de la gouvernance délictueuse. Il n’y a que le cas du Marché de gros de Casablanca où nous nous sommes constitués partie civile», ont-ils déclaré.