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UA : La valeur ajoutée du Royaume se fait sentir

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Le Maroc a réussi à fédérer de plus en plus les partenaires à l’échelle continentale autour de sa juste cause

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L’institution législative panafricaine à l’instar d’autres institutions de l’UA a été longtemps instrumentalisée par les diplomates algériens et leurs protégés du polisario pour faire passer des décisions hostiles aux intérêts stratégiques du Maroc dans le continent.

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Le retour historique du Maroc au sein de l’Union africaine (UA) en janvier 2017 continue de porter ses fruits. La fin de la politique de la chaise vide au sein de cette instance a déstabilisé les ennemis de l’intégrité territoriale. Ces derniers qui ont longtemps profité de l’absence du Maroc pour manœuvrer contre ses intérêts, sont aujourd’hui de plus en plus isolés au sein des instances de l’UA. Ce fut le cas lors du dernier sommet de l’Union en Mauritanie.

Un sommet marqué essentiellement par un discours royal adressé aux participants. «Aujourd’hui être Africain, c’est vivre sur une terre qui constitue, en bien des domaines, un vivier de compétences et de talents, un vivier tel, qu’il permettra de dépasser rapidement certaines étapes, et d’accélérer le développement par une exploitation rationnelle de nos ressources», a dit le Souverain ajoutant qu’à cet égard, «la mise en place d’une zone de libre-échange continentale africaine, la ZLECA, nous offre un cadre exceptionnel de dynamisation des échanges ; elle prépare l’ancrage de notre développement économique dans un espace intégré et elle permettra, grâce à plus d’un milliard de consommateurs, de renforcer la compétitivité africaine». Le discours royal a également rendu hommage au «processus institutionnel et financier de réforme engagé avec audace par Son Excellence Monsieur le Président Paul Kagamé» et qui «mettra notre continent sur la trajectoire d’un changement majeur, durable et irréversible».

Par ailleurs, le discours royal a été consacré en partie au fléau de la corruption à l’échelle du continent. «Nous le savons tous, la dynamique en cours masque malaisément une réalité moins radieuse. Trop d’entraves et de difficultés minent encore les efforts, qui conduiront à l’émergence. Parmi les obstacles majeurs, se dresse le mal endémique de la corruption, qui ronge nos sociétés, et que notre Sommet retient opportunément comme thème central», a indiqué SM le Roi expliquant que «la corruption, ce n’est pas seulement un problème moral ou éthique. La corruption a aussi un coût économique, qui grève le pouvoir d’achat des citoyens, et notamment des plus pauvres. Dans certains secteurs d’activité, elle représente 10% du coût de production. La corruption pervertit les règles de la démocratie et sape l’Etat de droit ; elle dégrade la qualité de vie et favorise la criminalité organisée, l’insécurité et le terrorisme».

Dans ce sens, le discours royal a insisté sur le fait que «la lutte contre ce fléau doit être érigée en priorité, car il s’agit du plus grand obstacle au développement économique et social, et à l’épanouissement de notre jeunesse. Le bien de nos peuples passe par la prévention et la responsabilisation de tous les acteurs de nos sociétés». Et de poursuivre : «Ce chantier nécessite un engagement politique sincère : il est possible de faire face à la corruption grâce aux efforts soutenus de l’action publique, et à la nécessaire implication civique. Pour maintenir le cap dans ce combat, et réussir les réformes institutionnelles engagées, la concertation permanente sera nécessaire. Tel est le prix qui emportera l’adhésion de tous, et donnera de l’autorité à notre organisation. Pour cela, nous nous devons de mettre en cohérence les paroles et les actes à chacun de nos rendez-vous». Si le discours royal adressé à la 31ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine à Nouakchott a marqué cet événement, un autre dossier concernant le Sahara a été également très attendu avec le rapport de Moussa Faki, président de la Commission de l’UA.

Ce dernier a, dans ce sens, insisté sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies en tant qu’unique référence dans le traitement de la question, notamment dans la recommandation 21C. A cet effet, le paragraphe 20C stipule : «La nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d’un appui renforcé aux efforts des Nations Unies, pour accroître leur chance d’aboutissement. En d’autres termes, il ne s’agirait pas pour l’UA de développer un processus parallèle à celui des Nations Unies».


Plus loin encore, la recommandation 21B ajoute : «Le rôle de l’UA devrait viser à accompagner et à soutenir les efforts des Nations Unies, dont le Conseil de sécurité demeure saisi de la question. Au demeurant, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies conduit, depuis sa prise de fonction, des consultations intensives avec les parties, lesquelles ont exprimé leur engagement à coopérer avec lui».

Le rapport de Moussa Faki a insisté, en outre, sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies en tant qu’unique référence dans le traitement de la question, notamment dans la recommandation 21C. Par ailleurs et tout en rappelant dans le paragraphe 12 que «les autorités marocaines ont réaffirmé le rôle central des Nations Unies dans la conduite du processus de négociation. Elles ont mis en garde contre les risques d’un processus parallèle, estimant qu’en reconnaissant la pseudo rasd, l’UA s’était d’elle-même exclue des efforts de recherche d’une solution, le rapport insiste dans le paragraphe 17 sur le rôle crucial que les autorités algériennes et mauritaniennes peuvent jouer dans la recherche d’une solution».

Il ne faut pas non plus oublier la mise en place d’un mécanisme de suivi requis dans le paragraphe 21C sous forme de troïka composée des présidents sortant, entrant et en cours avec le président de la Commission de l’Union africaine. Ce mécanisme présente l’avantage des principes de la continuité dans la position de l’UA et celui de l’équilibre dans ses approches basées sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Dans un autre registre, les derniers mois ont été marqués également par l’implication effective du Maroc dans les différentes instances de l’UA. Ainsi, le Royaume n’a ménagé aucun effort pour occuper la place qui lui revient dans les différentes structures de l’organisation panafricaine. 

Quelques mois seulement après son élection au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, à l’occasion du 30è sommet africain tenu en janvier dernier à Addis-Abeba, le Royaume a pu décrocher une autre élection importante, cette fois-ci au sein de la Commission de la justice et des droits de l’Homme du Parlement panafricain (PAP), dont le siège se trouve en Afrique du Sud.

Le Maroc est désormais représenté au PAP par cinq députés à l’instar des autres pays du continent. Il s’agit d’un développement important qui devra permettre aux afro-députés marocains de faire barrage devant les manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume.

Il convient de rappeler que l’institution législative panafricaine à l’instar d’autres institutions de l’UA a été longtemps instrumentalisée par les diplomates algériens et leurs protégés du polisario pour faire passer des décisions hostiles aux intérêts stratégiques du Maroc dans le continent.

Il s’agit d’un gain politique et diplomatique de taille pour le Maroc d’autant plus que la Commission de la justice et des droits de l’Homme est une des importantes structures du Parlement panafricain, dont les recommandations et décisions sont soumises aux sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.

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