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Un 16ème congrès pour dépoussiérer l’Istiqlal

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L’Istiqlal est l’un des vieux partis sur la scène politique au Maroc. Avant, cette distinction était une fierté pour ses militants. Aujourd’hui, ils la ressentent comme une tare. «Le parti a pris un sacré coup de vieux», pense l’un d’entre eux. Actuellement, les istiqlaliens se voient obligés de comparer le fonctionnement interne de leur parti à celui des islamistes. Pour eux, ce parti est récent et n’a pas la même longue histoire de l’Istiqlal. Ceci n’a pas empêché le PJD de se baser, lors des négociations pour la formation du gouvernement, sur une procédure stricte, consacrant la démocratie interne pour le choix des ministrables. Alors que le parti de la balance a délégué cette mission à Abbas El Fassi, son secrétaire général. Mais ce dernier a fini par mettre «qui il voulait où il voulait sans se référer à la volonté du parti», estime l’un des initiateurs du mouvement de fronde qui avait récemment secoué le parti, attisant des luttes intestines. Ainsi le 16ème congrès du parti de l’Istiqlal qui sera anticipé d’une année pour se tenir en avril 2012, aura la tâche de sauver l’unité du parti. Avant cela, outre un débat inévitable, une session extraordinaire du conseil national prévue le 4 février aura, pour unique point, à l’ordre du jour, la constitution d’un comité préparatoire du congrès. Ceci passera par l’élection de son président et des membres de ce comité constitué, entre autres, de plusieurs commissions : politique, juridique, organisationnelle… C’est ce qu’a indiqué à ALM Abdellah Bekkali, membre du bureau exécutif de l’Istiqlal.  Mais un des points chauds prévus pour ce 16ème congrès du parti, est l’élection d’un nouveau secrétaire général qui succédera à Abbas El Fassi. Selon un membre du parti, «le successeur de Abbas El Fassi devra être, à l’instar de ce dernier, un leader assez charismatique, qualifié et un symbole fort du parti, capable de sauvegarder l’autonomie de l’Istiqlal et son indépendance». Les candidats pressentis sont, entre autres, Mohamed Khalifa, membre du bureau exécutif, Taoufiq Hejira, ancien ministre de l’habitat, Mohamed El Ouafa, actuel ministre de l’éducation nationale, Nizar Baraka, ministre des finances et gendre de Abbas El Fassi, ainsi qu’Abdelouahed El Fassi, membre du bureau exécutif et fils de Allal El Fassi. Par ailleurs, le congrès doit aussi permettre l’élection d’un nouveau bureau exécutif  du parti. «L’actuel bureau exécutif est composé de 22 membres dont le tiers sont âgés de plus de 70 ans, alors que le parti regorge de jeunes cadres qualifiés», s’indigne un membre de l’organisation de jeunesse du parti. Selon ce dernier, «le parti doit aujourd’hui, plus que jamais, dresser son bilan, se remettre à jour et être à la page des transformations que connaît la scène politique nationale (nouvelle Constitution, nouveau gouvernement, nouveaux chantiers, les mouvements de la rue) mais aussi les bouleversements politiques et économiques que connaît le monde».

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