Mobilisation totale dans le milieu avicole autour de la grippe aviaire qui connaît déjà une chute importante de la consommation. Officiellement, le territoire national n’a enregistré jusqu’ici aucun cas de H5N1. Toutes les parties concernées sont unanimes là-dessus : ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, de la Santé, vétérinaires et membre de la FISA (Fédération interprofessionnelle du secteur avicole). «Mais l’éventualité de l’apparition d’un foyer de grippe aviaire dans notre pays n’est pas écartée.
C’est pour cette raison que tous les intervenants du secteur sont mobilisés », apprend-on auprès de l’association professionnelle. Plusieurs mesures ont été décidées faisant suite à de nombreuses réunions tenues entre la FISA et les départements ministériels concernés, Primature en tête. La plus importante a trait à l’indemnisation des aviculteurs touchés par cette épizootie et qui seraient obligés d’abattre leur volaille. Un décret a d’ailleurs été préparé dans ce sens. Sa signature est prévue pour les jours qui viennent. Ainsi, il détaille la composition de la commission chargée du suivi de toute opération d’abattage : ministère de l’Agriculture, vétérinaire et un représentant de la FISA. Cette commission aura la responsabilité d’abattre la volaille suspecte et de statuer de l’indemnisation. « A priori, ce sera du 100 % », assure-t-on auprès de la FISA.
Le décret comprend, en outre, une grille d’indemnisation qui se base sur trois critères, à savoir le type d’élevage, l’âge de la volaille et le type de production. «Cela va sans dire qu’un poussin de deux semaines n’a pas la même valeur pour l’aviculteur qu’une volaille de dix semaines». Un fonds spécial d’indemnisation sera ainsi créé. Mais dont on connaît pas le montant. «Il ressemblera beaucoup au fonds mis en place pour faire face aux désastres causés par les criquets pèlerins», a expliqué Mohand laenser dans une interview publiée la semaine dernière (voir ALM n° 1095).
En parallèle, les professionnels ont été appelés à renforcer leurs mesures préventives, essentiellement liées à l’hygiène de leurs élevages. «Mais ce sont les élevages fermiers qui posent problème. La volaille évolue la plupart du temps à ciel ouvert à proximité de zones à risque, c’est-à-dire humides ». Ces mesures s’ajoutent à celles qui ont été précédemment annoncées par le gouvernement de Driss Jettou. En effet, et en plus du comité national, des comités provinciaux qui assurent le suivi au jour le jour.