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Un professeur pour cinquante étudiants !

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Le nouveau gouvernement parallèle des jeunes (GPJ), instance qui a le même âge que Benkirane II et qui en est la copie conforme en ce qu’il comprend autant de membres – au demeurant chargés des mêmes prérogatives que leurs aînés-, s’est réuni en conclave samedi au siège du ministère de la jeunesse et des sports.

Motif : la discussion et la présentation à la presse des trois premiers rapports élaborés par les jeunes ministres sur trois des politiques publiques jugées les plus sensibles à l’heure actuelle. Le GPJ considère en effet que l’éducation et la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et la formation des cadres sont «des enjeux déterminants aussi bien pour le présent du pays que pour son futur».

Pour le président du jeune gouvernement, c’est le discours royal sur l’enseignement,- «qui a permis le réveil des consciences par rapport à un état des lieux truffé de dangers multiples»-, qui a inspiré la réflexion des jeunes sur les méthodes et le cursus de l’apprentissage.

Point de départ de cette réflexion : l’existant. Il est, cet existant, que l’enseignement est au plus bas. Plus précisément, il est proche du degré zéro tout à la fois de l’écriture et de la lecture. La jeune ministre de l’éducation pense que c’est par faute de ne pas avoir consolidé la préoccupation de généralisation par celle de la qualité.

«C’est bien d’avoir réalisé la généralisation à hauteur de 95% dans le primaire, mais outre que le monde rural est loin de cette performance, en particulier chez les filles, seulement un élève sur cinq devient bachelier». Selon la jeune ministre, un moyen de mettre fin à cette déperdition scolaire et à la gabegie qui l’accompagne est de doter les établissements scolaires des moyens qui leur permettraient de s’acquitter de leur mission.

«Quand on sait que des établissements ruraux n’ont pas le courant électrique et que pour communiquer les données recueillies dans le cadre du contrôle permanent, les chefs d’établissements sont obligés de se rendre en ville, on a une idée de ce qu’endurent les enseignants dans le monde rural».

Pour autant, s’empresse-t-elle d’ajouter, les villes sont à peine mieux loties. Reste la pédagogie. Là aussi il y a fort à faire, juge le GPJ. Mais si dans le primaire, une solution serait l’apprentissage par le jeu, dans le supérieur les choses se compliquent. Pour le jeune ministre chargé de ce département, il est impensable que l’encadrement pédagogique soit au niveau auquel il est aujourd’hui.

Douze mille professeurs pour six cent mille étudiants, c’est un ratio qui ne pousse pas à la performance. La preuve que cet encadrement compte ? Les treize universités affichent des résultats qui diffèrent grandement. L’Université Ibn Zohr (Agadir) où un professeur enseigne en moyenne à 76 étudiants est moins bien classée que celle de Cadi Ayyad (Marrakech) où le ratio est de 44.

«Mais, par-dessus tout, il faut que Lahcen Daoudi comprenne que la politique d’enseignement supérieur gagnerait à être élaborée avec ceux pour lesquels elle est élaborée». Car pour le jeune ministre, son aîné ne communique pas. «Or gouverner, c’est convaincre et cela ne se fait qu’au moyen de la communication».

Le gouvernement parallèle des jeunes a pour objectif de suivre la politique publique dans le domaine de la jeunesse, de défendre les droits sociaux, économiques et culturels de la jeunesse et d’évaluer les politiques publiques dans le domaine de la jeunesse. Cette instance se déclare investie de la mission de trouver des moyens pour créer des passerelles de communication entre le gouvernement et la société et de participer à la proposition d’alternatives pour le développement de la jeunesse.

Pour ce faire, le GPJ travaille à la coordination entre les différents acteurs intervenant dans les politiques publiques du gouvernement, plaide auprès des intervenants afin de proposer des alternatives à la politique publique et procède à l’évaluation des travaux du gouvernement et à la communication sur les politiques publiques prises.

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