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Un troisième 1er mai consécutif sans meeting

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L’UMT vient d’annoncer des festivités restreintes en raison de l’Aïd El Fitr et la situation sanitaire

«Les festivités se limiteront à l’enceinte des sièges centraux ou régionaux du syndicat avec la possibilité d’étaler l’organisation des événements marquant cette occasion sur la période allant du 29 avril jusqu’au 2 mai prochain».

La classe ouvrière se dirige vers un troisième 1er mai sans grandes festivités. L’Union marocaine du travail (UMT), l’un des plus grands syndicats du pays, vient de prendre cette décision. Dans un appel adressé aux militants de la centrale syndicale au niveau central ainsi que dans les régions et provinces, l’UMT annonce la non-organisation de meetings au niveau central, local ou régional.

«Les festivités se limiteront à l’enceinte des sièges centraux ou régionaux du syndicat avec la possibilité d’étaler l’organisation des événements marquant cette occasion sur la période allant du 29 avril jusqu’au 2 mai prochain», précise un communiqué du secrétariat général de la centrale syndicale expliquant que ces décisions trouvent leur fondement dans le fait que la fête du travail cette année coïncide avec les vacances de l’Aïd Al Fitr ainsi que la situation sanitaire qui bien qu’elle soit stable, nécessite toujours de la vigilance pour éviter une détérioration des indicateurs épidémiologiques. La même source affirme que le discours du secrétaire général de l’Union marocaine du travail sera directement retransmis sur la page officielle du syndicat ainsi que sur les autres réseaux sociaux le 1er mai prochain.

La direction de la centrale syndicale annonce également que les sections régionales et locales auront la possibilité de prendre des initiatives tenant en compte les spécificités de chaque secteur d’activités et chaque région. Reste à savoir si les autres centrales syndicales vont prendre la même décision. Une chose est sûre en tout cas, les syndicalistes restent fortement impliqués dans le dialogue social avec les autres partenaires sociaux, à savoir le gouvernement et la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc). Ces derniers multiplient les réunions dans le but de parvenir à un accord avant le 1er mai prochain et annoncer ses résultats au cours de la fête du travail. Depuis le mois de mars dernier, des réunions ont lieu pratiquement chaque semaine.

Au cours du lancement des rencontres entre les partenaires sociaux, le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, avait affirmé que le dialogue social était un mécanisme indispensable pour la gestion des crises économique et sociale par excellence. Présidant la réunion de la commission du secteur privé pour le dialogue social tenue avec les syndicats les plus représentatifs et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le responsable gouvernemental avait alors relevé que le dialogue social n’était pas une fin en soi, mais demeurait un mécanisme indispensable pour gérer les crises économique et sociale et créer les conditions nécessaires au développement économique et social, ainsi que pour renforcer les piliers de l’État social. A quelques jours de la fête du travail, des sources expliquent que les partenaires sociaux sont convaincus qu’un accord social est toujours possible.

Inauguration

Le gouvernement a inauguré le dialogue social dès le mois de février dernier. En effet, le chef du gouvernement avait annoncé l’inauguration du dialogue social en marge de sa participation à la 6ème édition du Forum parlementaire sur la justice sociale, sous le thème ‘’Dialogue social et défis de l’Etat social», à l’initiative de la Chambre des conseillers en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Il faut préciser que le n° 1 de l’Exécutif a déjà rencontré séparément les partenaires sociaux, à savoir les syndicats et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) mais avec un agenda différent. En effet, le chef du gouvernement avait tenu le 2 février dernier, en présence de la ministre de l’économie et des finances, Nadia Fettah, du ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, du ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, une rencontre avec Chakib Alj, président de la CGEM, et des membres de la Confédération.

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Déjà des acquis

 

Le gouvernement est déjà parvenu à des accords sectoriels, notamment l’éducation et la santé. Dans le secteur de l’éducation, l’accord comporte plusieurs mesures en relation avec les dossiers posés sur la table du dialogue, en l’occurrence la révision du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l’éducation nationale et la création d’un statut motivant et unifié qui englobe l’ensemble des catégories du système éducatif, le règlement de plusieurs dossiers revendicatifs prioritaires. Dans la santé, l’accord concerne plusieurs points, à leur tête l’amélioration de la situation des médecins à travers le changement de la grille indiciaire de cette catégorie pour qu’elle débute avec l’indice 509 avec la totalité de ses indemnités. Ces accords sont intervenus après plusieurs séances de dialogue social sectoriel, couronnées par des compromis.

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