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Van Walsum se pique au jeu de l’autonomie

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Jamais une visite d’un représentant de l’ONU n’a connu des activités aussi intenses. La visite entamée, lundi 4 septembre, au Maroc par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum, a été marquée par la série de rencontres qu’il a eues avec le gouvernement, le Conseil royal consultatif pour les affaires du Sahara (CORCAS) et les différents acteurs de la vie politique nationale.
Ainsi, M. Van Walsum s’est d’abord entretenu, lundi, avec le Premier ministre, Driss Jettou, qui était accompagné des principaux responsables de la gestion du dossier à savoir le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, le ministre délégué à l’Intérieur, Fouad Ali El Himma, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Taïeb Fassi Fihri et le représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, El Mostapha Sahel. Cette réunion a été l’occasion pour les responsables marocains de présenter à l’envoyé onusien les derniers développements du dossier du Sahara notamment la proposition de solution formulée par le Maroc qui consiste en la création d’une autonomie élargie dans les provinces sahariennes et la création du CORCAS. «Nous avons discuté de tous les détails de la question du Sahara», a déclaré à la presse M. Van Walsum, à l’issue de cette réunion.
Le diplomate hollandais mandaté par Kofi Annan pour coordonner les efforts de l’ONU pour la résolution du conflit du Sahara marocain a ensuite eu une réunion avec le président du CORCAS, Khelli Henna Ould Errachid qui était accompagné entre autres du secrétaire général de cette instance consultative, Maouelainin Maouelainin Benkhalihenna en présence du représentant du Maroc aux Nations unies, El Mostapha Sahel. 
Cette réunion a permis, selon le président du CORCAS, d’expliquer au responsable onusien que la voie de l’autonomie demeure la seule solution viable à ce conflit étant donné qu’il « n’y aura ni vainqueur ni vaincu » et qu’elle « permettra aux populations sahraouies de jouir de l’ensemble de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels, et au Maroc de consolider, sans conteste, sa souveraineté sur ses provinces du Sud».
Une solution que M. Van Walsum a qualifiée au terme de la réunion,  de «bonne idée» tout en indiquant que « cela ne peut pas résoudre le problème tout d’un coup ». Une précision que certains médias étrangers ont interprétée comme un signe de manque d’enthousiasme de la part de l’envoyé personnel de Annan pour la solution de l’autonomie. «Une lecture qui ne correspond guère à la réalité », explique une source proche du CORCAS avant d’ajouter : «la réunion a été très positive et M. Van Walsum a apprécié le fait qu’il y ait une proposition qui peut constituer un bon point de départ pour résoudre un conflit qui n’a que trop duré ».
Le responsable onusien a par la suite rencontré les dirigeants des partis politiques nationaux en présence du Premier ministre et de membres du gouvernement. Une occasion pour rappeler à l’envoyé de M. Annan l’unanimité des Marocains autour de la marocanité du Sahara. Outre cette donnée qui constitue un élément essentiel à prendre en considértion dans toute réflexion engagée sur le dossier du Sahara, la réunion a permis aux partis nationaux d’expliquer que la mise en forme de la solution de l’autonomie est le fruit d’une large consultation avec tous les acteurs politiques.
Au cours de son séjour au Maroc, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU a donc pu recueillir les positions des différentes composantes de la vie politique marocaine sur la question du Sahara. Une première dans les annales de la gestion de l’affaire de l’intégrité territoriale du Royaume. Si la tradition instaurée depuis le déclenchement du conflit artificiel voulait que le dossier soit exclusivement géré par l’Etat, il est, aujourd’hui, évident que l’approche a changé et que la volonté d’impliquer tout le tissu politique national ainsi que les représentants légitimes des Marocains des provinces du Sud est en train de prendre forme sur le terrain.
Tenu de remettre, début octobre, un rapport sur ses consultations dans la région, Peter Van Walsum se rendra en Algérie et en Mauritanie avant de rencontrer les responsables espagnols à Madrid. Une escale incontournable quand il s’agit de l’affaire du Sahara. En tout cas, la position de l’actuel gouvernement espagnol est claire sur la question : privilégier le dialogue afin de parvenir à une solution politique acceptée par les parties concernées.   

 

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