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Zones industrielles, l’appel de Zineb El Adaoui

La Cour des comptes préconise l’élaboration d’un programme de mise à niveau des espaces créés par les collectivités territoriales sur la base du cadre de référence du Fonds des zones industrielles durables. (DR)

La Première présidente de la Cour des comptes appelle au regroupement des ressources financières de la région et des communes afin d’accélérer la mise en place d’une nouvelle génération d’espaces d’accueil industriels

Parlement : Les parlementaires viennent de tenir une session plénière conjointe des deux Chambres du Parlement consacrée à la présentation d’un exposé sur les actions de la Cour des comptes pour l’année 2021. Une session marquée par l’appel de Zineb El Adaoui pour la création et la gestion des espaces d’accueil industriels.

La Cour des comptes s’intéresse au processus de la création et la gestion des zones industrielles. En effet, Première présidente de la Cour des comptes, Mme Zineb El Adaoui, a appelé devant les parlementaires des deux Chambres à l’adoption d’un cadre juridique et de mécanismes réglementaires pour la création et la gestion des espaces d’accueil industriels dans le but d’en faire un véritable levier pour la relance de l’investissement. S’exprimant lors d’une session plénière conjointe des deux Chambres du Parlement consacrée à la présentation d’un exposé sur les actions de la Cour des comptes pour l’année 2021, Mme El Adaoui a souligné la nécessité de faire connaître les différentes stratégies liées à la stimulation de la création des espaces d’accueil industriels et de s’assurer de leur appropriation par la région et par les communes concernées. Elle a, dans ce sens, appelé à élaborer un programme de mise à niveau des espaces créés par les collectivités territoriales sur la base du cadre de référence du Fonds des zones industrielles durables, tout en tenant compte des lois relatives à la réduction des impacts environnementaux.

De même, elle a appelé au regroupement des ressources financières de la région et des communes concernées afin d’accélérer le processus de mise en place d’une nouvelle génération d’espaces d’accueil industriels et à l’affectation d’un organe au niveau régional pour implanter, développer et gérer les complexes industriels, en s’inspirant du modèle des complexes industriels destinés à la location, en plus d’empêcher la création de nouvelles unités industrielles non structurées et de mettre en place une stratégie régionale pour le règlement progressif et global de la situation.
A cet égard, Mme El Adaoui a salué le modèle des parcs industriels à la location lancé en 2003 et qui s’appuie sur une ingénierie financière et une technologie innovante permettant d’atteindre l’équilibre financier de l’entreprise chargée de gérer le complexe et d’assurer la pérennité de ses équipements et pallier l’absence de cadre légal régissant les espaces d’accueil industriels, en plus d’œuvrer à atteindre des taux de valorisation élevés par le biais d’une gestion optimale du processus de sélection des investisseurs et la lutte contre les risques de spéculation.

Pépinières d’entreprises

Par ailleurs, Mme El Adaoui a considéré que l’évaluation menée par les Cours régionales des comptes, en partenariat avec la Cour des comptes, a permis de constater une série de lacunes au niveau de la conception et de la mise en œuvre du programme national des pépinières d’entreprises (PNPE), ce qui a affecté négativement les résultats escomptés du programme ainsi que la pérennité et la performance des pépinières achevées, notant que cette évaluation a également conclu que toutes les pépinières achevées n’ont pas pris en compte le modèle de gestion et les objectifs y afférents.
Il a été constaté, a-t-elle précisé, que seules 27 pépinières d’entreprises sur 36 ont été achevées pour un coût de 281,85 millions de dirhams, auquel le Fonds de promotion de l’emploi des jeunes a contribué à hauteur de 158,45 millions de dirhams (soit 56%), tandis que le budget restant a été mobilisé par le reste des partenaires.
S’agissant de la création d’emplois, Mme El Adaoui a noté qu’elle demeure en deçà des objectifs escomptés et n’est pas à la hauteur du volume d’investissements publics qui a été mobilisé, avec seulement 2.765 emplois créés sur les 40.000 prévus, soit un taux qui n’a pas dépassé 7 %.

La faiblesse de ces résultats, selon Mme El Adaoui, est due à plusieurs lacunes liées à la planification et au suivi du programme dans sa globalité, telles que l’absence d’études de faisabilité, l’absence d’organe de gouvernance central et local chargé de diriger le programme, outre les dysfonctionnements qui entachent les accords de partenariat en termes d’indicateurs et des objectifs de chaque projet et l’absence de mécanismes de suivi et d’accompagnement des bénéficiaires, ainsi que l’attribution des rôles de base aux communes (gestion, accompagnement, suivi) sans prendre en compte leurs capacités et moyens.

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