Archives

À son amant, Khadija offre la vie de son mari (12)

© D.R

Khadija est couchée sur le lit, toute nue, comme Eve. Fettah, par-dessus, l’embrassait, la caressait doucement, sensuellement et légèrement. Elle le regardait dans les yeux. Elle ressentait les doigts de Fettah qui couraient tout le long de son corps, l’exploraient. Le silence de la chambre a été brisé par des gémissements. Khadija était plongée dans le paradis du plaisir. Depuis sa rupture avec son bien-aimé, Hamid, elle n’a plus ressenti ce vrai plaisir, cette grande jouissance, elle a oublié qu’elle avait un corps ayant besoin d’être irrigué avec des attouchements, des chatouillements, des étreintes, des caresses…Depuis, elle ne se sentait que comme un pot où son mari, Ismaël, se vidait. Au contraire, entre les bras de Fettah, elle a récupéré sa féminité, son désir, son envie, elle a oublié ce monde et était au septième ciel. A-t-elle trompé quelqu’un en profitant de ses moments ? A-t-elle trompé son amour pour Hamid ? A-t-elle trompé son mari, Ismaël? En fait, elle ne croyait pas avoir trompé quiconque. Pour Hamid, elle croyait que c’était lui qui l’a abandonnée, rejetée, oubliée et trompée. Quant à son mari, elle ne l’a jamais aimé, ni senti quoi que ce soit à son égard. Comment peut-on tromper quelqu’un qu’on n’aime pas ?
Et Fettah ? A-t-il trompé son ami Hamid ? Sa femme, Fatima ?
«Non, je n’ai trompé personne», a-t-il répondu à Khadija qui semble l’avoir interrogé pour, sans aucun doute, apaiser sa conscience.
«Entre toi et mon ami, Hamid, il n’y a plus rien», a-t-il ajouté tout en la couvrant d’étreintes.
Et sa femme ?
«Entre moi et Fatima, il n’y avait jamais un sentiment d’amour», a-t-il révélé à Khadija lors de ce moment de confession.
Mais qu’est-ce qu’il y avait entre eux ? Tout sauf l’amour.
«J’étais obligé de l’épouser», lui a-t-il précisé.
Khadija est restée bouche bée en écoutant ses confessions. Peut-être qu’elle s’interrogeait sur le fait que personne n’ait eu ce qu’il désire, aime et ne réalise pas ses rêves et ses ambitions. Elle n’a pas pu comprendre pourquoi le destin ne lui a pas permis de partager le même toit avec celui qu’elle aimait et l’a rejetée entre les bras de celui qu’elle n’a jamais aimé, pourquoi a-t-il mis dans le chemin de son bien-aimé, Hamid, une autre femme dont il n’a jamais rêvé qu’elle soit la maman de ses enfants, pourquoi ce Fettah avec qui elle partageait un beau moment s’est marié avec une femme qu’il n’a jamais désirée.
Durant plus de deux heures, ils ont plongé dans un océan de désir et de plaisir, les corps collés l’un à l’autre, les étreintes, les attouchements, les accolades, les gémissements, les différentes positions érotiques… Et enfin elle lui a dit: «Il est tard, je dois partir». Ils ont mis leurs vêtements. Ils sont sortis de la maison. Khadija était pleine de joie, très heureuse, gaie, rêvait de rester au septième ciel.
Il était dix-sept heures. Fettah a hélé un petit taxi. Tous les deux sont montés à bord. Direction? Quartier Mabrouka, là où demeure Khadija. Celle-ci semblait avoir l’intention de profiter au maximum des moments en compagnie de Fettah. Tout au long du chemin, elle rigolait et plaisantait avec lui. Elle l’embrassait même, comme si le chauffeur de taxi n’était pas là. C’était comme si elle a commencé à l’aimer. Et tout d’un coup, elle lui a demandé: «Pourquoi tu étais obligé de te marier avec Fatima?». Il l’a fixée de ses prunelles sans dire le moindre mot.

Articles similaires

ArchivesUne

Office des changes : Les transferts des MRE avoisinent 66 MMDH à fin juillet

Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE)...

ArchivesUne

Après les listes A et B, le Maroc ajoute une liste C

Elle comprend les pays dont les voyageurs en provenance sont interdits d’accès...

ArchivesUne

Renault dévoile son nouveau plan «Renaulution»

Le Maroc retenu parmi les sites stratégiques à l’international

ArchivesUne

Aujourd’hui le nombre de cas confirmés, 1.217, est le plus bas depuis le 2 septembre

Entre hier à 18H00 et aujourd’hui à 18H00 1.217 nouveaux cas soit...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux