Nous sommes dans la villa de Hadj Ziani et sa femme, Latifa. Tous les deux étaient sortis pour faire des courses. Leur fille, Asmae, encore mineure, était dans sa chambre en train de regarder la télévision. Fatima, la femme de ménage, ne savait à quel saint se vouer quand elle a remarqué son bien-aimé, Fettah, qui s’apprêtait à se venger. Elle a essayé de le retenir. Mais en vain. Il n’avait pas l’intention d’écouter même pas sa conscience. «Mais, ne la tue pas», l’a-t-elle supplié. Fettah l’a dévisagée avant de lui rappeler : «Ce salop de son père ne nous traite même pas comme son chien».
Armé du couteau et de la corde en plastique, il a quitté la cuisine où il a laissé Fatima qui lavait la vaisselle et est monté les escaliers allant vers le premier étage. Quand il a mis ses pieds devant la porte de la chambre d’Asmae, il a essayé ne pas faire du bruit. Il s’est tenu debout pour quelque seconde comme s’il retenait son souffle. Tout d’un coup, il a poussé la porte. Asmae qui était allongée sur un fauteuil fut surprise par l’apparition du gardien, Fettah. Elle a écarquillé ses yeux. Que voulait-il ? En principe, il ne devait pas dépasser la porte de la villa. Pourquoi a-t-il monté jusqu’à chez elle ? Elle ne savait rien. Et elle n’a pas bougé du fauteuil. Elle s’est contentée de lui demander : «Qu’est-ce que tu veux ? Qui t’a demandé de rentrer chez moi ?».
Il n’a pas dit le moindre mot. Il s’est planté à sa place tout en la fixant par des regards secs.
«Allez, va te faire f…», lui a-t-il intimidé l’ordre sur un ton humiliant. Fettah a avancé, cette fois-ci, vers l’intérieur de la chambre. Rapidement, Asmae s’est tenue debout. Elle a remarqué le couteau et la corde en plastique verte entre ses mains. Et elle a changé de ton
«Qu’est-ce que tu veux de moi?», lui a-t-elle demandé comme si elle le suppliait de se calmer.
«Ferme ta g… Je n’aime pas écouter ta voix. Si tu ajoutes un autre mot, je vais te tuer», l’a-t-il menacée tout en avançant vers elle.
Elle reculait jusqu’elle s’est collée au mur de la chambre. Puis il s’approchait d’elle.
«Je ne suis pas là pour te violer, mais pour me venger de ton père», lui a-t-il confié.
Elle l’a supplié de la laisser partir. Mais en vain. Il lui a intimidé l’ordre de se taire.
«Sinon, je te tue et je t’enterre dans le jardin de cette villa», l’a-t-il menacée.
Fettah l’a obligée de s’affaisser. Avec la corde en plastique, il lui a ligoté les mains et les pieds. Et avec un chiffon il lui a bouché la bouche.
«Viens avec moi, n’essayes pas de résister… Où sont tes bijoux?», lui a-t-il dit sur un ton menaçant.
Elle lui en a indiqué. Il a ouvert son armoire et a subtilisé tous ses bijoux précieux qui étaient renfermés dans une petite samsonette. Il les a mis dans ses poches. Puis, il s’est approché d’elle. Il a libéré ses pieds, mais pas ses mains. Et il lui a demandé de se relever. Asmae qui sanglotait s’est tenue debout. Il l’a conduite en dehors de la chambre, puis tous deux ont descendu les escaliers pour arriver au jardin. Ensuite, il l’a remmenée à la cuisine où il l’a ligotée à une chaise. Fatima le suppliait de la relâcher. Mais, il a refusé. Il a pris une autre chaise et s’est assis tout en insultant Asmae qui ne pouvait même pas le supplier puisque sa bouche était fermée par un chiffon. Tout d’un coup, ils ont écouté des coups à la porte de la villa. Qui frappait ?