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À son amant, Khadija offre la vie de son mari (18)

© D.R

Chez sa mère, dans la chambre à coucher, Fettah prenait Khadija entre ses bras. Ils s’étreignaient, s’enlaçaient, se serraient… D’un gémissement à l’autre et d’une position érotique à l’autre, ils se sentaient au septième ciel. «Ismaël me traitait comme une chienne. Je ne l’ai jamais aimé. Je lui ai demandé de me répudier, mais il refusait. C’est comme s’il se venge de moi. Je refuse toujours de coucher avec lui. Il me torture, me frappe avec n’importe quoi, me torture pour lui céder. Et je finis par le laisser faire», lui racontait-elle cet après-midi du mois de septembre 1994 alors qu’ils partageaient le même lit. Elle lui a exprimé son amour. Et il lui a exprimé son attachement, sa dévotion et son désir à elle. Il était dix-neuf heures. Il était tard puisque son mari, Ismaël, rentre régulièrement vers seize heures trente. Il n’était pas du genre à fréquenter souvent les cafés. Son temps était partagé, presque quotidiennement, entre son emploi et sa demeure. En effet, elle n’a quitté son amant qu’après dix-neuf heures. Elle a rejoint sa voisine pour récupérer ses deux enfants. En rentrant chez elle, son mari y était déjà. «J’ai emmené les enfants au jardin pour jouer», a-t-elle menti. Cependant, son mari semblait ne pas l’avoir cru. Surtout que vers dix-neuf heures quarante-cinq minutes, il fait déjà nuit au mois de septembre. «Ne sors jamais sans ma permission», lui a-t-il ordonné sur un ton nerveux. «Ta permission?», lui a-t-elle demandé sur un ton ironique. Elle s’est révoltée contre sa décision. Hors de lui, Ismaël n’a pas pu retenir ses nerfs. Il l’a frappée violemment devant les regards de ses deux enfants qui sanglotaient à fond. Les voisins sont intervenus pour le calmer. Mais, le lendemain, quand il est parti à son travail, elle est sortie afin d’appeler Fettah d’un publiphone du quartier. Elle ne l’a pas trouvé chez lui. Mais, elle l’a rappelé dans l’après-midi. Cette fois-ci, il lui a répondu. « J’ai des problèmes à te raconter. Quand puis-je te voir ?», lui a-t-elle demandé. «Le surlendemain», lui a-t-il répondu. «Non, demain… Je ne peux pas attendre jusqu’au surlendemain, ni même pas le lendemain», a-t-elle rétorqué. Au début de l’après-midi de ce début du mois d’octobre 1994, ils se sont rencontrés au centre-ville. Elle lui a tout raconté. «Il m’a frappée. Il m’a torturée devant mes deux enfants. Je ne supporte plus sa violence. Il m’a même interdit de sortir», a-t-elle ajouté. Fettah qui a commencé à l’aimer n’a pas cru ses oreilles. Il n’a même pas pu supporter entendre ses paroles. Il s’est énervé au point qu’il a perdu le contrôle de ses idées. «Il t’a même empêché de sortir ? C’est inconcevable que je ne puisse pas te voir», lui a-t-il répliqué. Elle l’a fixé de ses prunelles qui brillaient comme des diamants. C’était comme si elle excitait sa rancune contre Ismaël. La preuve était l’idée qu’il lui a proposé à la fin de leur discussion: «Je peux t’aider à l’éliminer s’il continue à te supplicier». Elle a écarquillé ses yeux et lui a demandé sur un ton exclamatif : «Le tuer ?».

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