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À son amant, Khadija offre la vie de son mari (7)

© D.R

Khadija a composé le numéro de téléphone de son bien- aimé, Hamid. Le téléphone sonnait. Mais, personne n’a répondu. Elle a composé le numéro une deuxième fois, une troisième, une quatrième… une énième fois. Et Khadija n’a reçu aucune réponse. Peut-être que personne n’était à la maison. Elle lui a téléphoné le soir. Toujours pas de réponse. Que devait-elle faire pour lui parler, entendre sa voix, avoir un petit rendez-vous avec lui, le rencontrer, le toucher ? Elle ne savait pas. Mais, elle avait besoin de lui. Un sentiment de besoin très dur, une épreuve et un calvaire difficile à surmonter.
A part lui, elle n’a plus besoin d’autre personne dans ce monde. Ses deux enfants ? Et son mari? Le tout, au déluge ! C’était comme si cette braise d’amour renaîssait de ses cendres. Elle n’a commencé à penser qu’à lui. Par quel moyen devait-elle arriver à lui ? Ah ! Elle s’est souvenue d’un numéro de téléphone qu’elle gardait depuis longtemps. C’était celui de l’ami de son bien-aimé, Fettah, un jeune homme âgé de vingt-six ans, marié et sans enfant. Il y a six ans qu’elle avait noté dans son calepin son numéro de téléphone. À l’époque, elle avait l’intention uniquement de recourir à lui quand elle n’arrivait pas à contacter son bien-aimé, Hamid.
Quand elle s’est souvenue du numéro de téléphone fixe de Fettah, elle est retournée chez elle. Elle a fouillé toutes les pages de son calepin. C’est difficile de trouver un numéro qu’on n’a pas utilisé depuis des années. Et pourtant, elle l’a trouvé. Elle a mis sa djellaba et est ressortie. Sa destination était le commerce du quartier. Elle a composé le numéro. Le téléphone a sonné.
«Allo ! Qui est à l’appareil ? », lui a demandé une voix masculine.
«Khadija… Je ne sais pas si tu te souviens encore de moi ou non», lui a-t-elle répondu.
En fait, Fettah ne s’est pas souvenu d’elle. Mais, elle lui a précisé : «Je suis Khadija… J’étais la fiancée de ton ami Hamid ».
«Ah ! Oui, je me souviens de toi… Je crois que tu t’es mariée et tu as des enfants ?», lui a-t-il répliqué.
« Oui, oui… Mais, j’ai rencontré, dernièrement, Hamid… Nous avons pris un café ensemble …Mais, depuis hier, il ne répond pas à mes appels… Je ne sais pas si tu as des nouvelles de lui», lui a-t-elle expliqué.
«Mais, quel service je peux te rendre ? », lui a-t-il demandé.
Khadija a gardé le silence pour quelques secondes avant de lui annoncer : «J’aimerais le contacter et lui expliquer que j’ai besoin de lui». Sans trop penser, il lui a demandé de l’attendre une dizaine de minutes, le temps de le contacter. Khadija n’a pas quitté sa place, devant le commerçant. Les dix minutes étaient comme des heures. Et enfin, elle a composé encore une fois le numéro de téléphone de Fettah qui lui a répondu : «Allo ! J’ai parlé à Hamid. Je ne peux pas te révéler par téléphone ce qu’il m’a dit. C’est mieux de me contacter demain matin chez moi à l’adresse Jamila 1, rue 3, n°(…) ».
Khadija a noté l’adresse dans le calepin. Elle a payé le commerçant et est retournée chez elle. Elle n’a pas adressé la parole à son mari qui était déjà entré de son boulot. Elle s’est réfugiée dans sa chambre à coucher. Irait-elle le lendemain chez
Fettah ?

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