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Abdelmoula : Père de famille et boucher nécrophile (3)

Les enquêteurs cherchent encore les autres parties du corps, la tête, les cuisses, les deux jambes et les deux pieds. Où sont-elles ? Sont-elles dans un réfrigérateur ou enterrées par l’auteur du crime? Personne ne le sait au juste. Mais, les recherches se poursuivent par la brigade canine.
En attendant de les trouver, les enquêteurs révèlent à Fatima, la mère qui est venue chercher sa fille qui a fugué depuis quelques semaines, que la victime n’est pas sa propre fille. Car, l’âge de chacune d’elles est différent de l’autre. En effet, d’autres parents de filles ayant fugué dont la majorité sont issues du quartier Sidi Moumen à Casablanca se rendent, ce début d’après-midi du lundi 30 mai 2005, jour de la découverte des membres supérieurs, des intestins et du tronc d’un être humain, au commissariat de police pour s’assurer si la victime est leur fille ou non. Selon le résultat de l’analyse du médecin légiste, la victime n’est la fille de personne d’entre eux. Et pourtant, les enquêteurs concentrent leurs investigations sur le père Saleh Hajjaj qui est le premier à croire que la victime était sa fille. À ce propos, les limiers en blouse blanche prélèvent les empreintes digitales de la fille et les analysent. Malheureusement, il semble que la victime n’a jamais demandé une carte d’identité nationale. En conséquence, elle ne peut pas être identifiée. Mais, le recours à l’analyse de l’ADN est envisageable pour déterminer si elle est la fille de Saleh ou non. 13 h sonne. Le chef de la brigade criminelle de la police préfectorale qui enquête sur l’affaire reçoit un coup de téléphone.
«Une cuisse et un pied ont été retrouvés par des récupérateurs à la décharge communautaire de la Route de Médiouna», affirme son interlocuteur. Avec ses limiers, le chef de la brigade se dépêche sur les lieux de la découverte, effectue le constat d’usage et note ses remarques sur son calepin. Il reste à découvrir la tête, une cuisse, les deux jambes et les deux pieds. Le chef de la brigade donne ses instructions pour évacuer la cuisse et le pied à la morgue pour être mis entre les mains du médecin légiste. Deux heures plus tard, le téléphone du chef de la brigade sonne une deuxième fois. Son interlocuteur n’est autre que le médecin légiste. Il lui révèle : «Une famille de Sidi Slimane qui est venue chercher sa fille, qui a fugué depuis deux mois, est arrivée à remarquer quelques signes distinctifs et quelques signalements sur les morceaux du corps de la fille découpée qui ressemblent à celles qui marquent le corps de sa propre fille. Cette famille est certaine que la victime est sa propre fille». Le chef de la brigade et ses limiers regagnent la morgue et rencontrent cette famille.
Est-elle vraiment leur propre fille ? Peut-être. Mais, ni le médecin légiste, ni le chef de la brigade ne peuvent leur dire quoi que ce soit avant de recourir à la science. Car, l’analyse de l’ADN reste le moyen nécessaire pour confirmer ou infirmer cette thèse. Pas moins de deux jours, le résultat de l’analyse est sur le bureau du chef de la brigade. En fait, il confirme que la victime est bel et bien la fille de la famille de Sidi Slimane, âgée de vingt-deux ans, célibataire, sans profession. Qui l’a tuée ? Et pourquoi ?

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