ALM : que représente pour vous le mois du Ramadan?
Abderrahim Souiri : Comme tous les musulmans, je consacre mes journées pendant ce mois sacré à prier et à lire le Coran. Je tiens absolument à faire la prière du «taraouih», pour que Dieu nous apporte Sa bénédiction. Il faut aussi garder la forme et ne pas être trop gourmands. Je refuse également de travailler durant ce mois sacré. Sauf s’il s’agit d’une action caritative au profit des associations. Ce mois-ci, par exemple, j’ai été contacté pour animer plusieurs soirées que ce soit ici au Maroc ou ailleurs, en Tunisie ou en Algérie, mais j’ai dû refuser ces offres. Comme chaque année, pendant les dix derniers jours de ce mois sacré j’accomplis Al Omra. Donc ce qui est important, c’est d’accomplir ses prières, lire le Coran et consacrer la majorité de son temps aux bons actes.
Quelles sont les choses auxquelles vous tenez pendant le mois de Ramadan et qui sont devenues une habitude ?
Durant ce mois sacré, je tiens à ne rater aucun moment du ftour avec ma petite famille. Même si je suis invité, je préfère rester chez-moi et partager la table du ftour avec les membres de ma famille. Mais, quand mes amis m’invitent pour le dîner, je l’accepte volontiers. Aussi, je tiens à apparaître par l’habit traditionnel marocain, pendant mes sorties et mes visites familiales. J’aime mettre en valeur cet habit traditionnel pendant ce mois sacré. Quant à la table du ftour, je ne peux l’imaginer sans les dattes. J’aime également les plats du poisson.
Avez-vous des souvenirs particuliers pour ce mois sacré?
J’ai vécu beaucoup de moments de joie et de bonheur durant le mois du Ramadan. Des souvenirs particuliers avec mes parents. Quant j’étais petit, je me souviens que j’étais le premier à acheter les gâteaux traditionnels marocains pour mes parents. Mon père, que Dieu ait son âme, les aimait beaucoup. Il me demandait tout le temps d’où je ramenais l’argent pour les acheter, je lui disais que je faisais de la cotisation. En vérité, c’est ma maman qui me donnait de l’argent pour acheter ces gâteaux. Aussi, je me souviens de l’époque où je me précipitais vers la mosquée, en devançant mon père, pour annoncer l’heure du «Shor». À cette époque, il n’y avait pas de micro. Pendant ce mois sacré de Ramadan, j’animais, avec Haj Mohammed Bajedoub, des soirées ramadanesques en présence de Feu Hassan II. Ces souvenirs resteront gravés à toujours dans ma mémoire.
Comment vivez-vous l’ambiance ramadanesque ?
Je lis le Coran après la prière d’Al Asr. Aussi, je fais du sport trois fois par semaine. Je suis connu pour être un grand joueur de foot. À ce propos, je me rappelle très bien des matchs de foot que je jouais auparavant. Je rencontrais Miri Krimo, Aziz Bouderbala. Rachid Daoudi assistait aussi à mes matchs de foot. Je me souviens aussi, des moments où nous faisions du footing avec Nawal Moutawakil. Pendant la journée, j’accomplis mes tâches quotidiennes. J’évite parfois de sortir pour ne pas rencontrer des gens et parler des choses à tort et à travers.
Qu’avez-vous préparé à votre public ?
J’ai préparé un album avec la maison de production Fassiphone. Ce travail comprend des chansons d’Al Andaloussi. Il contient également des reprises des chansons du regretté Abdessadek Chekara. Je travaille pour faire revivre ce patrimoine riche, avec une nouvelle distribution musicale. J’ai partagé de beaux moments avec Chekara qui m’accordait toujours une place privilégiée. Si tout se passe bien, cet album sortira courant de ce mois.
Un dernier mot pour votre public à l’occasion de ce mois sacré.
Je tiens à lui souhaiter «Bon ramadan» plein de joie et de bonheur. Je l’invite à rester fidèle à votre journal. Et qu’il n’oublie pas de manger avec modération pour qu’il garde la forme.