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Architecture : New York, capitale des gratte-ciel, n’a qu’une tour «verte»

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«New York est l’agglomération symbole du XXe siècle, et ses gratte-ciel ont été construits dans un souci d’élégance et de démonstration de richesse», quand les économies d’énergie n’étaient pas à l’ordre du jour, souligne dans une interview à l’AFP l’architecte Carol Willis. Historienne de l’urbanisme, elle a fondé en 1997 ce petit musée au nom romantique, dont le site web reçoit plus de 750.000 visites par an, surtout depuis l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center (WTC).
«Les bâtiments construits dans les années 1960-70 étaient avides d’énergie (…) Le WTC par exemple -construit entre 1963 et 1973- n’avait qu’un interrupteur par étage, alors il était allumé jour et nuit», dit-elle. «C’était une période où la climatisation était toujours branchée, il n’y avait pas d’air frais, l’énergie n’était pas efficacement utilisée. Ces bâtiments sont malades, mais il ne faut pas nécessairement les détruire, ils peuvent être rénovés et devenir sains et sûrs», poursuit l’urbaniste.
Terminé en 2006, le seul immeuble de New York officiellement détenteur du label «Leed» -Excellence en énergie et en architecture bioclimatique- attribué par le Comité américain des bâtiments verts (USGBC), est la Tour Hearst, siège social du groupe éditorial américain.
Le siège de la Bank of America, qui sera terminé en 2008, vise à obtenir le label «Leed platine». D’autres comme celui du New York Times dessiné par l’italien Renzo Piano et terminé en 2006, «respectent aussi l’environnement mais n’ont pas le label parce qu’il faut passer par une démarche administrative longue et coûteuse», estime Willis.
Construite par l’architecte Norman Foster au-dessus du bâtiment historique «art-déco», la tour Hearst est un exemple parfait d’architecture bioclimatique: 80% du métal utilisé pour la construction de ses 46 étages proviennent du recyclage.
Sa forme, un maillage de losanges en acier et verre, a permis d’utiliser 20% de métal en moins qu’il n’en faudrait pour un bâtiment classique.
Le verre utilisé, dit «E» ou «à faible émissivité», permet de laisser passer la lumière mais pas la chaleur ni les rayons nocifs. Un système de collecte de l’eau de pluie est installé sur le toit et connecté à une réserve au sous-sol, ce qui permet de réduire de 25% le recours au réseau urbain. Des capteurs contrôlent la quantité de lumière artificielle nécessaire, en fonction de la luminosité extérieure et de la présence ou l’absence des collaborateurs – détectée à partir de leurs ordinateurs. En décembre dernier, le maire de New York Michael Bloomberg avait lancé un programme, Planyc 2030, comportant cinq grands axes –la terre, l’air, l’eau, l’énergie et le transport-, et dont l’objectif est de faire de New York d’ici 2030 une ville «plus verte et plus grande».

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