La reine de la soul voit le jour le 25 mars 1942 à Memphis (Etats-Unis). A 6 ans, Aretha et sa famille s’installent à Detroit, dans le Michigan où elle se met à chanter le Gospel en compagnie de ses deux sœurs au sein de l’église de son père, Clarence, prêcheur baptiste de son état. A 14 ans, Aretha Franklin enregistre son premier disque : «The Gospel Soul of Aretha Franklin». Sa voie est déjà toute tracée.
En 1960, elle tente l’aventure new yorkaise. Elle y rencontre John Hammand, le boss de Columbia Records qui la prend sous sa coupe et lui fait signer un contrat. Après sept années de stagnation, Aretha prend la décision de quitter Columbia. Manifestement, le label n’est pas capable de tirer le meilleur parti de son talent. Hammand veut faire d’elle une chanteuse de jazz, genre dans lequel elle se sent trop à l’étroit. Aretha sait que sa voix fantastique peut l’emmener sur tous les terrains. Adepte de l’éclectisme, elle passera tous les styles en revue : jazz, soul, R’n’B, pop et même rock.
Sa signature chez le mythique label Atlantic (celui de Ray Charles), en 1967, lui ouvre les portes du royaume de la soul music. Les hommes d’Atlantic exploitent à merveille son énorme potentiel et l’album «I never love a man the way I love you», sorti la même année propulse Aretha aux sommets des hits parades. Non contente d’empiler les tubes et les albums, la chanteuse milite en faveur du mouvement des droits civiques et défend âprement la cause noire. Son morceau «Respect», au-delà d’être un immense succès, devient l’hymne d’une communauté noire américaine aspirant à plus de justice sociale. Les 70’s marquent un léger passage à vide pour celle qui fut consacrée «Queen of soul» peu de temps auparavant. C’est seulement en 1980 qu’Aretha revient véritablement sur le tout devant de la scène grâce à un film : «les Blues Brothers».
Sur grand écran, son «Think » fait un véritable tabac. La lady confirme son retour avec les hits «Jump to it», «Get it right» et le superbe album «Who’s zoomin Who ?» (1985). Comme depuis le début de sa carrière, Aretha continue de sortir des disques à un rythme impressionnant, dont plusieurs albums de légende : «The tender, the moving, the swinging Aretha», «Lee Cross», «Lady Soul», «I never loved a man», pour n’en citer que quelques-uns. Elle reçoit entre 1968 et 2006 la bagatelle de dix-huit Grammy Awards, un pedigree d’exception pour une artiste qui l’est tout autant.