La Bibliothèque Prince Bandar Bin Sultan a abrité, vendredi 15 août, la cérémonie de remise du Prix Buland Al Haïdari 2008. Présidée par le président du jury et écrivain égyptien, Jaber Asfour, cette cérémonie s’est déroulée en présence du secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, Mohamed Benaïssa et des autres membres du jury en l’occurrence le poète et critique littéraire syrien, Muhydin Lazikani, le poète omanais, Saïf Al Rahbi ainsi que le critique littéraire marocain, Benaïssa Bouhmala.
Le Prix Buland Al Haïdari, qui est à sa 3ème édition, a été décerné ex aequo à la poétesse marocaine Ikram Abdi et la poétesse émiratie Khouloud L’Moualem. «Cette distinction met ainsi à l’honneur la poésie féminine», a souligné M. Asfour, faisant remarquer que de nombreux candidats étaient en lice pour ce prix. «Ces deux lauréates se distinguaient par leurs poèmes et leur jeune expérience créative».
Les oeuvres de ces deux nouvelles lauréates de ce prix ne traitant non seulement de la question féminine , comme c’est le cas généralement pour les femmes poétesses, mais également des thèmes variés. «Cette diversité d’expression développe en moins ce sens de créativité», a souligné Ikram Abdi qui se disait très amoureuse d’Asilah et dont ses œuvres sont inspirées par son amour à cette ville.
Le prix biannuel Buland Al Haïdari a été créé pour honorer la mémoire du poète irakien Buland Al Haïdari décédé en 1996 à Londres. Son objectif est de récompenser les jeunes talents dans le domaine de la poésie. «Le poète Buland Al Haïdari était un amoureux de la ville d’Asilah et familier de son moussem. Il est décédé alors qu’il se préparait alors pour venir y participer», a indiqué M. Benaïssa. Et d’ajouter que par la création de ce prix, «nous voulions ainsi réaliser le vœu du défunt pour la création de ce prix et il m’en a souvent parlé de son vivant».
De son côté, M. Asfour a indiqué qu’à travers la célébration de ce 3ème prix, «nous célébrons la mémoire du poète Buland Al Haïdari et tous ceux qui ont contribué à la promotion de la poésie arabe contemporaine dont le poète palestinien Mahmoud Darwich et le poéte irakien Abdelwahab Albayatid et dont leur poésie confirme leur pouvoir de créativité. Car celle- ci est à même de défier la mort», a affirmé M. Asfour. A cet effet, M. Benaïssa a annoncé, lors de cette cérémonie, que le prochain Moussem d’Asilah sera marqué par la programmation d’un colloque consacré au poète Mahmoud Darwich.
Outre le prix Buland Al Haïdari, ce 30ème Moussem d’Asilah comporte deux autres prix. Il s’agit du 8ème prix Tchicaya U Tam’si de la poésie africaine qui a été attribué au poète et dramaturge nigérien, Niyi Osundare. Le 3ème prix Mohamed Zafzaf qui a été décerné à l’écrivain marocain Moubarak Rabii.
Notons que cette cérémonie de remise du prix de Buland Al Haïdari a été suivie par l’unauguration de la plaque commémorative érigée au jardin de la Bibliothèque Prince Bandar Bin Sultan et portant le nom d’un autre familier du festival d’Asilah. Il s’agit du philosophe et romancier marocain Mohamed Aziz Lahbabi décédé en 1993 à Rabat. Il a été dévoilé par la suite une autre plaque dédiée au poète marocain Mohamed L’Haloui décédé en 2004 et dont le nom sera porté par l’une des rues de l’ancienne médina d’Asilah.