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Aziz Saadallah : «J’aime jouer les rôles complexes»

© D.R

ALM : Comment évaluez-vous ce 6ème Festival du court-métrage méditerranéen?
Aziz Saadallah : Comme j’étais membre du jury de la précédente édition, je constate qu’il y a une certaine amélioration pour ce 6ème festival. C’est un événement cinématographique qui se développe d’une année à l’autre, cela j’ai pu le remarquer à travers l’organisation, les conférences et la qualité des films présentés.

Quel est, selon vous, l’avenir du film du court-métrage méditerranéen en général ?
Je crois que le film du court-métrage méditerranéen s’est beaucoup développé grâce à de jeunes compétences issues de cette région et qui ne cessent de nous impressionner par leur grand professionnalisme dans notamment le choix des thèmes et leur maîtrise des techniques du cinéma.

Vous vous êtes beaucoup plus distingué dans la télévision qu’au cinéma. Comment expliquez-vous cela ?
C’est vrai, j’ai interprété plusieurs rôles à la télévision. Mais j’ai aussi participé à des films très intéressants qui ont contribué à l’évolution de mon parcours artistique. Je viens de jouer l’un de mes plus beaux rôles dans le film « Number one », de Zakia Tahiri. Ce film n’est pas encore sorti dans les salles et auquel a participé un grand nombre d’artistes marocains tels que Khadija Assad, Nezha Rahil, le regretté Bargach et Abdellah Aziz.

Comment avez-vous découvert votre passion pour le cinéma ?
J’aime le cinéma depuis mon enfance plus précisément à l’âge de 7 ans. J’étais un enfant dynamique et plein de gaieté; j’aimais fréquenter le cinéma et le théâtre. J’ai décidé à l’âge de 18 ans de devenir comédien et de poursuivre par conséquent mes études de théâtre à Casablanca et par la suite à Paris. J’ai réussi à décrocher mon premier rôle, alors encore jeune étudiant et de jouer dans une pièce de théâtre d’Ahmed Taïeb Laâlej. J’ai intégré ensuite la troupe de Tayeb Saddiki avant de rejoindre la troupe nationale de théâtre.

Comment expliquez-vous la réussite du duo que vous formez avec votre épouse  Khadija Assad ?
Le public nous a découvert en 1974 grâce au téléfeuilleton «Hiya wa houa» (elle et lui). Nous avons depuis beaucoup travaillé ensemble aussi bien au théâtre qu’à la télévision. Nous sommes parvenus dans les années 80 à créer «La troupe de théâtre 80», ce qui nous a encouragé à nous produire dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique.

Quel est le personnage dont vous rêvez d’interpréter ?
J’ai aimé la plupart de mes rôles que j’ai interprétés. Mais comme presque tous les artistes,  j’aime jouer les rôles complexes qui exigent beaucoup d’efforts et de concertations. Et mon rêve est de réussir à bien définir ce type de personnage et de faire ressentir leurs souffrances.  

Quel est votre avis sur les productions programmées pendant le mois de Ramadan ? Et qu’avez-vous préparé au public pendant ce mois sacré ?
Je vis au Canada il y a quatre ans. Malheureusement, je n’ai pas pu voir tous les programmes présentés durant ces dernières années. Mais j’ai pu remarquer à travers l’internet et les médias que le public n’en a pas été satisfait.  Personnellement, je suis en train d’étudier une proposition de jouer dans une production télévisée programmée pour ce mois sacré.

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