Chefchaouen signifie en berbère «regarde les cornes». À environ 660 m. d’altitude et avec très peu de trafic de voitures, on y respire un air limpide et frais qui invite à y passer quelques jours pour découvrir la beauté de ce lieu et de son environnement. La Médina de Chefchaouen est une beauté millénaire. Lorsque l’on entre par l’une de ses cinq portes , l’on se laisse emporter par nos sens, et on se retrouve inondés par de nombreuses sensations nouvelles comme les odeurs du pain fraîchement sorti du four à bois ou du tajine prêt à être mangé. La grande variété de couleurs des différentes produits des magasins et bazars contrastent avec le blanc bleuté éblouissant des maisons. Le mélange des voix et sons inconnus vous guidera au fond des ruelles qui serpentent inévitablement jusqu’au point de rencontre et repos, la Place Uta El-Hammam. Ici à l’ombre du mûrier, on peut se prélasser sur la terrasse d’un restaurant ou d’une cafétéria, tout en observant les allées et venues des passants et la beauté de la Grande Mosquée et de la Casbah en face. Quelques pas plus loin se trouve la Place de Makhzen avec l’hôtel Parador et le parking public, d’où l’on peut prendre une ruelle qui mène au nord-est à Bab El-Ansar et à la source de Ras el-Maa, l’un des plus beaux endroits de Chaouen. On peut alors descendre le long du ruisseau bercé par l’agréable son de l’eau et voir comment les femmes font la lessive et comment fonctionnent encore les moulins hydrauliques. Cette jolie promenade mène à Rif Sebbanin, le quartier des lavoirs, avec la Place de Sebbanin et sa mosquée du XVe siècle. Depuis là on peut poursuivre le parcours jusqu’au centre de la Médina, ou se diriger vers la ville moderne dans la partie basse de cette cité, ou en direction de la campagne… Chefchaouen, c’est aussi les jardins de la Casbah et leur petit musée qui abrite une petite collection d’armes anciennes ainsi que des instruments, des textiles et quelques photos historiques de la ville ; il y a aussi une galerie d’art à l’intérieur des murailles. Il y a également le marché du lundi et du jeudi où les habitants de la montagne en tenues traditionnelles viennent offrir leurs produits, figues, olives, pains, tapis…. Et pour assister au coucher du soleil, il
n’y a pas mieux que la petite mosquée Jemaa Bouzafar depuis Ras el-Maa. Pour les amoureux des escalades, la ville offre ses vertes montagnes. Quant aux infrastructures touristiques, concentrées dans la ville de Chefchaouen, elles sont constituées de : cinq hôtels classés et 27 hôtels non classés équipés de 295 chambres et 501 lits, un camping municipal équipé s’étendant sur 23.800 m2 employant 3 personnes, plus d’une trentaine de restaurants, cafés traditionnels, bazars pour la commercialisation des produits artisanaux… S’agissant du flux touristique, il est à signaler que celui-ci est important mais pourrait être mieux développé avec davantage de moyens d’équipement et la lutte contre certains phénomènes entravant l’expansion de ce secteur. Chefchaouen, une douceur angélique et fraîche où tout se marie à merveille et dégage une impression de quiétude et de sérénité.