Dans l’un de ses sketchs («Les vacances»), le célèbre humoriste français Coluche parodiait en disant : «Partir, c’est crever un pneu». Il n’avait pas vraiment tort. D’autant plus qu’à l’époque plus qu’aujourd’hui, un pneu était plus exposé à faire «pschitt». Mais progrès des pneumaticiens faisant, les gommes actuelles sont plus dures à crever et durent plus longtemps. Sans compter que de plus en plus de voitures disposent de pneus de roulage à plat. Pour autant, Monsieur Tout le monde se doit de ne pas négliger sa monte pneumatique à la veille du grand départ. Et pour cause, cet organe qui relie directement l’auto à la route, est soumis à rude épreuve puisqu’il est amené à supporter – souvent sur de longs trajets– des températures élevées, ainsi qu’un coffre et un habitacle chargés à bloc.
Mais que faut-il contrôler ?
D’abord l’état général du pneu. Il faut savoir que bien que la quasi-totalité des voitures modernes soient chaussées de pneus sans chambre à air (tubeless), ces derniers peuvent éclater lorsque certains facteurs négatifs sont réunis (vétusté, surcharge et chaleur excessive). Et les accidentologues le confirment : l’éclatement d’un pneu est très dangereux surtout s’il se produit sur le train arrière du véhicule. Il est donc impératif de remplacer tous les pneus à forte usure, soit ceux dont les rainures ne sont plus suffisamment profondes et donc inférieure à 1,6 millimètre.
Ces rainures servent à correctement évacuer l’eau quand la chaussée est humide, mais aussi à isoler certains débris pointus qui peuvent parfois entraîner une crevaison. Lors du remplacement des pneus, ne lésinez pas sur la qualité et sachez que le changement se fait toujours par paire. Privilégiez toujours des pneus neufs à l’arrière.
Ensuite, il y a le contrôle de la pression des pneus. Auprès de n’importe quelle station-service une borne destinée à cela. Un compresseur, muni d’un baromètre vous permettra de regonfler vos pneus selon la pression préconisée par le constructeur. Une indication que l’on retrouve généralement sur le profil de la porte du conducteur ou au niveau de la trappe à carburant. Ceci étant, si le trajet envisagé sera strictement effectué sur autoroute, il est possible de rajouter jusqu’à 0,3 bar en plus de la pression recommandée. Mais dans tous les cas de figure, retenez qu’en cas de situation d’urgence (freinage brusque, virage accentué…), un pneu sous-gonflé ou sur-gonflé provoque souvent la perte de contrôle du véhicule et partant un accident. Vérifiez la présence de bouchons de valve. Ces derniers protègent les valves et assurent une meilleure étanchéité des pneus.
Par ailleurs, évitez de regonfler un pneu chaud, car l’air contenu se dilate et fausse les mesures. Autre vérification à ne pas omettre, celle de la roue de secours. Lors de son regonflage –car elle a tendance à se dégonfler avec le temps- ajoutez lui 0,3 bar à la pression recommandée. Bref, faites attention à votre monte pneumatique, pour ne pas finir sur le bord de la route et gâcher votre départ en vacances.