Quatorze personnes ont été arrêtées en Espagne lors du démantèlement d’un réseau de prostitution masculine exploitant des Brésiliens, a annoncé mardi la police, soulignant qu’il s’agissait d’une première dans ce pays. En outre, 17 prostitués mâles présumés, ont été arrêtés pour séjour illégal en Espagne, a annoncé la police dans un communiqué. C’est «la première fois qu’un réseau consacré à l’exploitation sexuelle des hommes est démantelé en Espagne», a expliqué la police dans un communiqué, ajoutant que 14 personnes ont été arrêtées pour proxénétisme au cours de cette opération menée dans différentes régions d’Espagne. Les prostitués étaient «recrutés» au Brésil par ce réseau qui leur mentait sur leurs futures conditions de travail en Espagne et des billets d’avion leur étaient achetés avec des cartes bancaires volées, selon la police. Selon un policier, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, les victimes, recrutées au Brésil, étaient toutes lourdement endettées auprès des trafiquants. «S’ils se plaignaient ou créaient des problèmes, ils étaient menacés, voire même de mort», précise le communiqué. Le chef de l’organisation, domicilié à Palma de Majorque (est), se chargeait de répartir les prostitués brésiliens sur tout le territoire espagnol, dans des maisons closes ayant besoin d’hommes. Ce réseau de prostitution se faisait connaître principalement par le biais de petites annonces publiées dans les journaux et sur des sites Internet. L’enquête a permis de déterminer que les responsables du réseau fournissaient aux prostitués et à leurs clients de la cocaïne, du haschisch, du Viagra et des «poppers», substances vasodilatatrices utilisées par les homosexuels. Les 14 responsables du réseau ont été arrêtés en différents lieux du territoire : Palma de Majorque, Madrid, Barcelone (nord-est), Alicante (sud-est) et Leon (nord). L’industrie du sexe est florissante en Espagne, avec des maisons closes où travaillent des prostituées venues d’Amérique latine, Afrique ou Europe de l’Est. La prostitution n’est pas régulée, même si le proxénétisme est un crime.