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Festival : Meknès remet ses pendules à l’heure du théâtre

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C’est parti pour le 9ème Festival national de théâtre de Meknès. Le privilège de l’ouverture, qui a eu lieu jeudi soir dans le prestigieux espace Lahboul, est revenu cette année à la troupe de Messaoud Bouhcine, metteur en scène de l’un des chefs-d’œuvre du répertoire théâtral national, en l’occurrence «Annachba» du dramaturge Ahmed Taïeb Laâlej. Un choix qui résonne comme un hommage à un vieux routier de la scène dans une manifestation dédiée à la nouvelle génération. En dehors de Lahboul, une autre représentation s’est déroulée dans la scène de la salle de Mohamed Maânouni : «Shischmatury» de Nabyl Lahlou. Au-delà de ces deux pièces, programmées lors de la soirée inaugurale, douze spectacles sont entrés vendredi en course pour le Grand prix du festival. Un échantillon assez varié de spectacles disputera la timbale jusqu’au 26 juillet, date de clôture de cette épreuve qui s’annonce très serrée. Dans le lot, figurent «Riq Ennachef» d’Abdelhaq Zerouali, un mono-drame qui revient sur le début de l’Indépendance au Maroc; «La musique » de Théâtre Chamates (Meknès), qui revisite les traditions de l’interprétation théâtrale; «Kalam Allil» de Théâtre Dimensions (Casablanca), une recherche sur le thème de l’adultère ; «Takhrifat Herma» de l’Atelier Création Drama (Marrakech), une reprise des modes théâtraux traditionnels genre Lebsat et Boulabtayn; «Momo Boudarsa» de la troupe Mizan  (Rabat), un réquisitoire contre l’autoritarisme ; «Violon-scène» de Théâtre Aphrodite (Casablanca), qui remet les projecteurs sur le phénomène du viol au Maroc ; «Braise» de l’Espace Allioua pour la création (Casablanca), un réquisitoire contre le despotisme tribal ; «Croisement» de Bassamat création (Agadir), un hymne à l’amour à travers une histoire rocambolesque ; «Ghajar mountassaf Allayl» de la troupe Epinome (Chefchaouen), flash-back sur l’époque sanguinaire du général Franco; «S’il était parti…» de Khachabat Al Hamra (Marrakech), histoire de quelqu’un qui se prépare à passer un examen ; «L’homme qui a vendu le soleil» de la troupe amazighe Tafoukt, récit d’un homme qui a kidnappé une femme pour vivre isolé dans un cimetière… La tâche du jury, présidé par l’auteur dramaturge Abdelouahed Ouzri, ne sera sans doute pas facile, d’autant plus qu’il s’agit des bons crus de la nouvelle saison théâtrale. S’agissant de l’équipe qui aura pour mission de départager les troupes, elle est constituée du comédien Mohamed Majd, de l’écrivain Abdelilah El Hamdouchi, du metteur en scène Rachid Daâouani, ainsi que d’autres professionnels du théâtre tels que Jalal Adnani, Wahid Chakib et Nawal Benbrahim. En marge de la compétition, le programme prévoit la représentation de 7 spectacles. En plus de «Shischmatury» et de «Annachba», il y aura «Zmagria»  (Nadi Al Miraât), «Khalti Qanboula» (Masrah Achaâb Tawassoul), «Et après» (Association Al Miraât des arts populaires), «Les gens d’en haut» (Itri Media) et «Zouz kbach o naâja» (Espace Création et théâtre). Du beau spectacle en perspective…

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