Ce mineur, placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Castelnau-le-Lez, a reconnu avoir «mis le feu avec un briquet» à la pinède, a affirmé le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin. En revanche, «il n’est pas possible d’établir en l’état de lien entre ce jeune homme et les incendies qui ont ravagé ces deux derniers jours 4 000 hectares dans le département», a ajouté le procureur, qui ne veut pas que l’adolescent serve de «bouc émissaire». La garde à vue du mineur devrait être prolongée. Il pourrait être déféré au parquet vendredi, a encore précisé M. Robin. Les feux de garrigue et de broussailles qui ont fait rage lundi dans le département de l’Hérault sont désormais totalement éteints. Au total, sur la zone au nord-est de Montpellier, ce sont près de 4.000 hectares qui ont été concernés par les trois incendies qui se sont déclarés quasi-simultanément. La piste criminelle avait été évoquée dès mardi soir par le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux. Celui-ci avait estimé que «sur deux débuts d’incendies, au moins, il y avait une interrogation évidente». Si le feu est considéré comme «éteint», entre 400 et 500 sapeurs pompiers étaient encore sur le secteur mercredi matin, entre Fontanès et Assas, pour prévenir toute nouvelle reprise. Dans la nuit de mardi à mercredi, des «petites reprises» ont nécessité l’intervention des secours, mais elles ont été rapidement circonscrites, ont souligné les pompiers. De la même manière, l’incendie qui s’était déclaré lundi à Villeveyrac, au nord de Sète, et qui a déboulé sur Mèze, était toujours sur surveillance. Quant au feu qui s’était déclaré à Juvignac, aux portes de la capitale languedocienne, dans un secteur péri-urbanisé, il avait été circonscrit le jour-même.