L’été n’a jamais été la saison préférée de l’artiste Haj Younès. Le célèbre luthiste marocain est du genre à ne pas pouvoir supporter la montée des températures. Il se sent mieux durant l’hiver et se dit même prêt à donner des concerts gratuits dans les pays où règnent le froid et la neige. «Je rêve de passer quelque temps dans un pays dont la température est de moins de 20°C comme la Sibérie», confie l’artiste. Mais en père de famille, il aime partager avec ses trois enfants leurs vacances d’été. Ils ont l’habitude de passer ensemble un séjour agréable dans les régions montagneuses.
Comme tous les originaires de la région de Ouled Hriz (capitale de la Chaouia), le musicien marocain aime vivre en public, dans un endroit dynamique et plein de bruit. Il préfère aussi rester pratiquement toute la nuit éveillé. Chose qu’il ne peut se permettre qu’en période estivale. Il n’oublie pas non plus de faire un saut au nord du Royaume. «C’est parmi les endroits charmants que j’apprécie le plus et où je me sens très entouré. Je rencontre tout le temps des fans, mais cela ne me dérange pas du tout. Au contraire, mes balades sont agréables surtout le soir sur la côte. Je trouve un grand plaisir à contempler la beauté des plages et vivre le calme de la mer», reconnaît l’artiste faisant remarquer tout de même qu’il n’aime pas trop se baigner lorsqu’il n’y a pas de vagues.
Haj Younès a une prédilection pour les plages sauvages.
Il se rend souvent dans les plages entourant Casablanca. «J’aime me baigner dans les mers houleuses, dont les vagues dépassent les six mètres. Je trouve que c’est le meilleur moyen pour combattre mes moments de révolte. Il m’arrive de passer plus de deux heures à nager. Cela me permet dmême d’éviter de prendre un bain de soleil», explique-t-il. Haj Younès garde de bons souvenirs de ses vacances d’été passées à la plage de Sidi Abderrahmane : «C’était à la fin des années 50. Mon père nous emmenait passer nos vacances sur cette plage très animée à l’époque. Elle donnait l’impression d’un Moussem où se dressent partout des tentes. La plupart des familles casablancaises fréquentaient cette plage et nous vivions ensemble dans une ambiance festive pendant toute la saison».
Mais comme les musiciens de renom, Haj Younès passe la grande partie de l’été à se produire sur scène à travers le monde. Il se prépare, aujourd’hui, pour aller aux Etats-Unis. Il participera, le 25 août, à la cérémonie de clôture du festival annuel Hamsa à Chicago. Toujours dans la même ville, le 27 août, l’artiste rejoindra un orchestre de solistes, originaires de différents pays pour un grand spectacle. «Je serais le seul musicien arabe et africain à participer à ce concert, dont fait partie l’un des plus grands ténors du monde, l’Américain Alberto Mizrali», révèle-t-il.