ALM : Comment avez-vous rencontré votre épouse ?
Hicham Ibrahimi : Nous nous sommes rencontrés à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle de Rabat. J’étais en 3ème année et elle en 1ère . Notre relation a commencé dès lors, mais ce n’est qu’après nos études, après avoir décrocher nos diplômes que nous nous sommes mariés. Nous avons un seul enfant, il s’appelle Ali, et il vient de fêter ses 7 ans, ce jeudi 9 juillet.
Votre épouse est-elle aussi dans le domaine. Et est-ce que vous travaillez souvent ensemble ?
En plus d’être une comédienne, Saloua s’occupe de la création de costumes ainsi que de la production. Je suis à chaque fois satisfait et enchanté de travailler avec elle. Je me rappelle notre première collaboration ensemble. C’était en 1997 pour une pièce de théâtre produite par l’Institut Goethe intitulé «La mission» de Heiner Müller. Elle avait assuré la partie création de costumes. En 2000, nous avions tourné ensemble dans le long-métrage «Tresses» de Jillali Ferhati. Elle avait un rôle principal et moi un rôle secondaire. Nous avions aussi participé en 2006 à la Coupe du monde d’improvisation, la manifestation culturelle principale organisée en parallèle à la Coupe du monde de football en Allemagne. Nous avions représenté le Maroc et joué contre plusieurs pays : le Japon, l’Autriche, la Belgique, les Etats-Unis… Pour rappel, le Maroc était le seul pays africain et arabe participant à cet événement. La chaîne allemande Arte avait alors fait une émission spéciale sur notre équipe.
Qu’est-ce qui vous a attiré chez Saloua Regragui ?
C’est l’entité, le tout. Il n’y a pas de raison ou de logique en amour. Par ailleurs, on a les mêmes goûts et les mêmes tendances artistiques. Aussi ce qui me fascine chez elle, c’est sa sensibilité. J’aime aussi, quand je travaille avec elle, son professionnalisme.
Au cours de cet entretien, vous avez évité au maximum de nous parler de votre vie privée.
Je suis quelqu’un qui tient beaucoup à sa vie privée. Je fais un métier qui m’intéresse vraiment. Et je sais que notre «vie artistique» appartient au public. Mais ce n’est pas le cas pour notre vie intime. A ce niveau, on est des personnes comme tout le monde, ainsi j’essaie juste de protéger ma famille. En plus, on ne peut pas être star au Maroc, et tant mieux. J’essaie de faire ce métier avec beaucoup de patience et de passion.
Quels sont vos projets ?
Je viens de rentrer de France où j’étais en tournée avec deux spectacles, un produit par une troupe marocaine et un autre par une troupe française. On jouait le premier, majoritairement en arabe dialectal, chez les gens dans leur appartement.
Le deuxième spectacle, en français était destiné aux planches de théâtre. On était en compagnie d’autres artistes et comédiens marocains notamment le metteur en scène Karim Troussi et l’actrice Latifa Ahrar. Mais là actuellement, je n’ai pas reçu de proposition qui m’intéresse, je me repose donc pour l’après Ramadan.