H’ssina, un coeur tout rond

«Ma vie est très liée au football ! Ce sport m’a permis de voyager partout dans le monde, dans presque tous les continents. J’ai fait de nombreuses connaissances et j’ai vécu de très bons moments surtout avec mes coéquipiers de l’équipe nationale. J’ai été et je suis toujours ému par cette chaleur humaine que gardent pour nous les Marocains». Entre lui et le foot, c’est une longue histoire d’amour.
Il n’y a pas de devinette, car qui ne reconnaîtrait pas le grand Ouadani Lahcen, qu’on appelle H’ssina ? Natif de Marrakech, Lahcen, aujourd’hui père de trois enfants, n’a pas dérogé à la règle de tous les garçons de son quartier «Bab Doukkala» : jouer au foot. 
«Je jouais au foot depuis l’âge de 5 ans et tout le monde m’appelait H’ssina au point où j’ai oublié mon prénom», raconte H’ssina avec ce sens de l’humour quasi inné chez les Marrakchis.
C’est en 1971 que cette vedette du ballon rond fait ses débuts au club Nejm de Marrakech. Il y a joué dans les catégories minimes, cadets et juniors. Sa participation au championnat national militaire en 1979 n’a pas laissé insensible Cluzo, l’ex-entraîneur national qui a été impressionné par son jeu. Cluzo lui offre donc de jouer pour l’équipe militaire des FAR. En 1982, H’ssina est désormais titulaire de l’équipe nationale A.
Il reste dans l’équipe des FAR de 1979 à 1992 et tout au long de ces années, l’équipe des FAR  a gagné trois Coupes du Trône, trois championnats nationaux et la Coupe d’Afrique des clubs champions de 1985. Durant la saison 1992-1993, H’ssina rejoint l’équipe «Union Touarga sportive» (UTS) de la deuxième division, puis de 1993 à 1994, il a  joué dans l’équipe de Beni-Mellal. L’année suivante, le joueur intègre l’équipe Albarid Ribati de la 2e division. En 1984, il participe, aux côtés de ses coéquipiers, aux Jeux olympiques de Los Angeles, puis en 1995 aux Jeux Panarabes lors desquels l’équipe nationale se classe 2ème après l’Irak.
En 1986, le Onze national participe à la Coupe d’Afrique organisée en Egypte et les joueurs nationaux se sont qualifiés à la demi-finale. Durant la même année, ils se retrouvent à la Coupe du monde en Mexique. H’ssina et ses collègues ont également concouru à la Coupe d’Afrique de 1988, ils étaient  arrivés à la demi- finale où l’équipe nationale a perdu face au Cameroun 1-0. Autre étape de sa vie : de1995 à 2003, H’ssina se lance dans la carrière d’entraîneur au centre de formation de l’équipe des FAR. Il a présidé au destin de l’équipe Espoir des FAR. Entre 2003 et 2005, il occupe le poste d’adjoint de l’entraîneur Mohammed Fakher de l’équipe A (FAR).
«Durant ces deux saisons, nous avons gagné, en 2004, la Coupe du Trône et la Coupe de la CAF ainsi que le championnat national de 2005», se rappelle-t-il.
De 2005 jusqu’à cette année, H’ssina a d’abord été entraîneur adjoint d’Henri Istamboli des FAR, puis de la Renaissance sportive  de Tiflet (1ère division–amateurs). «Se lancer dans l’entraînement est une suite logique de ma carrière professionnelle. J’essaie  tout simplement de transmettre aux joueurs tout mon savoir-faire et toute mon expérience pour qu’ils puissent évoluer et se faire une belle carrière», confie-t-il.
H’ssina veut aller plus loin. Lorsqu’on est sportif dans l’âme, on le reste et H’ssina aspire même à perfectionner sa nouvelle mission. Son vœu : pouvoir se former pour mieux donner !