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Initiation des enfants à la peinture

© D.R

Il n’y a pas mieux que le prestigieux palais Raïssouni, considéré comme la plus belle œuvre architecturale d’Assilah, pour accueillir chaque année l’atelier de peinture pour enfants. Les passionnés en herbe de cet art peuvent, de ce fait, travailler dans un lieu magnifique d’inspiration, «où ils peuvent sentir l’odeur de la mer et entendre les vagues se briser sur la plage», selon les responsables de cet atelier pour enfants. Organisés annuellement et pendant une quinzaine de jours à l’occasion du moussem de la ville blanche, cet atelier voit sa célébrité s’accroître au fil du temps. Il connaît chaque année une forte affluence. «L’atelier pour enfants continue d’attirer de plus en plus d’enfants passionnés par cet art. Nous avons reçu, cette année, un nombre important de demandes d’inscription à cet atelier», explique Abderrahman Mellouk, artiste- peintre et encadrant de cet atelier pour enfants. Cet artiste-peintre zaïlachi poursuit que l’atelier pour enfants a été ouvert aussi bien aux enfants d’Assilah ainsi que ceux qui passaient leurs vacances avec leurs parents dans la ville blanche. «Nous avons reçu, cette année, une cinquantaine d’enfants notamment d’Assilah, de différentes villes marocaines, d’Espagne, de France… Nous avons, à l’instar des éditions précédentes, choisi de travailler en plusieurs groupes», précise Abderrahman Mellouk. Depuis son lancement en 1979, cet atelier accueille des garçons et des filles dont l’âge varie entre quatre et quatorze ans. Comme pour les artistes-peintres participant aux autres ateliers de gravure et de peinture, ces enfants ont droit, au cours de cet événement, à tous les matériaux du travail : les pinceaux, le papier, le verre, les différents types de peinture… «Les enfants bénéficiant de cet atelier sont généralement très passionnés de peinture et de dessin. Nous les considérons désormais comme de futurs artistes-peintres. Nous sommes, à cet effet, censés leur donner les techniques élémentaires de l’art plastique. Nous les encourageons à donner libre cours à leur imagination», révèle Abderrahman Mellouk.A l’instar des années précédentes, les responsables de cet atelier ont proposé des thèmes sur lesquels les enfants ont travaillé. «Leurs œuvres traitent de différents thèmes : L’architecture islamique, L’art décoratif islamique, Les mosaïques traditionnelles de Fès, Grilles de fenêtre traditionnelle en fer, Les énergies renouvelables, etc.», explique Abderrahman Mellouk. Et de faire remarquer que «les enfants ont réussi, au cours de cet atelier, de nous impressionner par leurs œuvres, et ce grâce à leur innocence et leur passion innée pour la peinture». Par ailleurs, cet atelier pour enfants est considéré comme l’un des plus importantes activités du moussem culturel d’Assilah. «Le vernissage de l’exposition d’œuvres d’enfants qui a eu lieu deux jours avant la clôture du dernier Moussem culturel a connu la présence du secrétaire général de la fondation du forum d’Assilah, Mohamed Benaïssa ainsi que les personnalités et les artistes participant à cette 32ème édition», affirme Abderrahman Mellouk.
Les enfants participant à cet atelier ont pu, lors du moussem, côtoyer de grands artistes-peintres marocains et étrangers dont Malika Agueznay, Amine Demnati, Akemi Noguchi, David de Almada et Khalid El Bekkay. Ils ont exprimé leur désir de poursuivre, à l’avenir, leurs études en arts plastiques afin d’approfondir leurs connaissances en cet art et devenir à l’avenir des artistes peintres. Surtout que cet atelier pour enfants a été à l’origine de l’émergence d’une vague de jeunes artistes-peintres, en l’occurrence Younès El Kherraz, Souhaïl Benazouz, Mohamed Anzaoui, Narjiss Jbari, Hakim Ghaïlan et d’autres. Ils s’y étaient initiés à l’art plastique pendant leur enfance. D’ailleurs, les murs du palais Raïssouni témoignent de leur période d’apprentissage et de leurs cris de joie une fois leurs premières œuvres respectives achevées. «Il s’agissait, pour nous, d’une belle expérience artistique et d’un rêve qui nous accompagnait depuis notre enfance», se souvient Anass Bouanani, artiste-peintre zaïlachi, qui a été l’un des premiers enfants ayant bénéficié de cet atelier. Et de poursuivre que «nous regardions notre innocente agitation et notre imagination infantile accrochées sur les murs. Notre joie était à son comble». Comme la plupart des artistes- peintres zaïlachis, ayant participé à l’atelier pour enfants, Anass Bouanani a poursuivi ses études dans des écoles d’arts plastiques. «Nous avons participé à notre tour à cet atelier en tant qu’assistants, et nous avons travaillé dans les différents ateliers programmés au moussem», dit-il. Outre la nouvelle vague représentée par Badr Saoud Hassani, Anass Bouanani et Abderrahman Mellouk, des dizaines de critiques d’art et d’artistes-peintres de renom avaient été, auparavant, chargés d’encadrer cet atelier. «Je faisais partie de la première génération ayant travaillé sous la direction de Toni Maraini, Anne-Marie Guerry, Ilias Taha, Youssef Gailan et Fatiha Rahou, avec lesquels nous avons travaillé et qui sont devenus nos amis», témoigne Anass Bouanani. Cet atelier pour enfants vient de fermer ses portes. Mais il demeure une belle expérience pour les artistes-peintres et les amoureux de la peinture, qui l’ont fréquenté pendant leur enfance et un beau rêve pour les passionnés en herbe de cet art.

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