Joan Chandos Baez est une chanteuse américaine de musique folk, née à New York le 9 janvier 1941. Joan Baez, qui illustre la voix des années 1960 par son soprano et son incroyable vibrato. Elle a été souvent été surnommée «la reine du Folk»ou «la Madone des pauvres gens». C’est en tant que telle qu’elle imposa Bob Dylan et ses chansons au public américain ainsi qu’au monde entier. En alliant son engagement à la vision de Dylan, les ballades anglo -irlandaises adaptées en folk américain au gospel, et ses propres racines à celles des cultures de la planète, Joan Baez est devenue un mythe. Soucieuse de son rôle d’artiste engagée à délivrer un message de paix et de liberté, contre la guerre et l’injustice, elle multiplie les apparitions autour de la planète, de Woodstock à la Fête de l’humanité.
Elle donna un grand concert le 24 décembre 1980 sur le parvis de Notre-Dame de Paris, avec pour final Blowin’in the Wind repris par les orgues et les cloches de la cathédrale.
Ce concert gratuit, dédié aux enfants du monde, a vu ses droits de retransmission et les films le concernant aller à trois organismes différents dont Humanitas, des marches pour les droits civiques sur Washington aux manifestations antiségrégationnistes de l’Alabama, sous les bravos du festival de Newport comme sous les bombes de Hanoï . Et le 13 décembre 2005, les chansons de ce concert ont été prônées par les manifestants anti-peine de mort.
Côté discographie, «Play Me Backwards», sorti en 1992, avait ramené Joan Baez au devant de la scène. En 1997, elle confirmait avec «Gone from Danger», qu’il était un peu tôt pour la ranger dans les archives de la folk protestataire des années 60. Depuis, elle enchaîne les concerts dans le monde entier.
En 2004, l’artiste engagée dans le mouvement anti-guerre, sort son 32ème album en 45 années de carrière, sans compter les innombrables compilations. «Dark Chords On A Big Guitar» reprend des chansons empruntées à la crème des auteurs compositeurs US du moment. On trouve sur ce dernier opus des versions monumentales comme «Motherland» de Natalie Merchant, «In my time of need» de Ryan Adams, «Sleeper» de Greg Brown ou l’extraordinaire texte engagé «Christmas in Washington» de Steve Earle. A noter aussi la reprise de «Wings» du songwriter US Josh Ritter. Joan est toujours présente et n’est pas prête à passer sous silence ses préoccupations sociales et politiques…
Joan Baez aime à dire qu’elle n’est pour rien dans le don qu’elle a reçu et qu’elle ne peut donc en tirer aucune fierté, pourtant ses interprétations sont tellement vibrantes d’émotion et de sensibilité que l’on ne peut réduire son talent uniquement à sa voix.