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L’ancienne Oujda en photos

© D.R

Badr El Magri récidive et organise pour la troisième année consécutive une exposition d’anciennes photos d’Oujda. Pour cette fois-ci, il s’est focalisé sur l’une des périodes les plus mouvementées de la ville avec toutes les velléités coloniales qui la guettaient à partir du territoire algérien. Mais au-delà de cet aspect à connotation coloniale, le chercheur a essayé de scruter la profondeur identitaire et civilisationnelle d’une ville qui a su garder jalousement sa spécificité en dépit des aléas du temps. Et comme par ironie du sort, cette cité qui a été, jadis, marginalisée culturellement à cause de sa position géographique et sa diversité ethnique, a pu sauvegarder certaines manifestations artistiques sur le plan architectural, vestimentaire, musical, sportif et autres aspects culturels. «Tous les habitants de la ville doivent endosser la responsabilité de mieux faire connaître les trésors enfouis de leur ville. Et de surcroît rendre hommage à ceux qui ont constitué cette identité cosmopolite et ont innové dans plusieurs domaines alors qu’ils étaient sous pression de toutes parts», précise l’exposant. C’est aussi ce que retrace l’ensemble des photos exposées qui essaient de mettre en exergue la diversité raciale qui a caractérisé Oujda le long de son Histoire. Au début du XXème siècle, Oujda offrait un patchwork d’ethnies: juive, chrétienne, musulmane, amazighe, africaine et arabe. Et qui dit diversité ethnique dit aussi diversité culturelle et richesse référentielle. C’est ce que cherche à mettre sous les feux de la rampe l’ensemble des photos exposées. C’est une présentation sous forme d’itinéraire historique qui commence avec le plan d’Oujda de 1886 et qui présente de nouvelles données concernant la ville. Au fait, le mausolée de Sidi Abdelwahab qui se trouve actuellement à l’intérieur des remparts, n’y était pas à cette période. Il se trouvait à l’extérieur de l’enceinte fortifiée fondée par le sultan alaouite Moulay Ismaïl au XVIIIème siècle. Une photo qui corrige certaines idées préconçues et qui spécifie par la même occasion le noyau mérinide fondé en 1296 par le sultan Abou Yacoub Youssef Almarini. Quant aux actuels remparts, ils ont été fondés par l’Amel d’Oujda Driss Ben Mohammed Bni Iche en 1895. C’est ce que démontre l’une des photos exposées. Au fait ces photos, Badr El Magri les expose pour corroborer ses thèses d’historien sur l’évolution architecturale et urbanistique de la ville tout en spécifiant les différentes techniques de construction et les différents styles ornementaux usités pour bâtir tel ou tel monument historique. «La médina d’Oujda compte plus de 150 monuments détectés mais qui ne sont pas classés. D’où la nécessité de consentir plus d’effort pour les faire connaître et les réhabiliter en tant que repères historiques et civilisationnels qui ont fait la spécificité et la profondeur identitaire d’une ville aux multiples références», explique El Magri pour ALM. Dans la note de présentation de cette exposition, on peut lire que la mémoire d’Oujda est l’aboutissement de plus de 11 siècles d’Histoire : «Certes c’est à la fin du Xème siècle que la ville d’Oujda naîtra, mais elle a commencé à se manifester des siècles auparavant comme le prouvent les recherches archéologiques réalisées aux alentours de la ville: à Jorf Lakhdar, Tairet, Aouinet Serrag et Ras asfour».

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