Pour ceux qui se moquent des rencontres initiées par des petites annonces, sachez que non seulement, il est possible par ce biais de trouver l’âme sœur, mais l’on peut devenir aussi l’un des groupes de rock lourd les plus populaires de la planète…Eh oui, ce mythe vivant qu’est Metallica est né aux débuts des années 1980 d’une rencontre par petites annonces interposées entre Lars Ulrich et James Hetfield. Le destin est assez drôle, même lorsqu’il s’immisce dans le metal, puisque nos deux futurs amis sont au départ voués à une carrière de sportif. Lars se consacre à une carrière de tennisman. Il quitte , lui et sa famille, le Danemark pour les Etats- Unis. Quant à James, lui, c’est un mordu de skateboard. Lars à beau maîtriser le coup droit, il rêve de devenir une rock star à l’image de son idole, le guitariste des Deep Purple.
C’est afin de concrétiser ce désir que Lars troque la raquette contre les baguettes pour se perfectionner à la batterie et publie la fameuse annonce dans le magazine «The Recycler». James a déjà joué dans plusieurs formations, reprenant quelques standards de groupes en leur apportant une dose massive d’énergie.
Après avoir fait connaissance, Lars et James commencent à jouer ensemble, rejoints à la basse par l’un des amis de Hetfield, Ron McGovney, puis, à la guitare, par Lloyd Grant afin d’enregistrer un titre pour une compile. Le groupe prend le nom de Metallica, un nom que Lars aurait subtilisé à un ami journaliste qui hésitait entre ce patronyme et un autre pour le titre de son futur magazine. Le groupe fait, ensuite, ses premiers pas sur scène en 1982 dans une ville de la Côte Ouest. Peu après, Metallica embauche David Mustaine à la place de Lloyd Grant, puis Kirk Hammet à la place de Mustaine. Du côté de la basse, il y a aussi du changement, puisque Cliff Burton, découvert lors d’un concert par le tandem Lars et James, remplace Ron Mc Govney. Et voilà, Metallica est désormais au grand complet et peut commencer à secouer le heavy metal en lancant en 1983, leur premier album «Kill’em All». Portés par leur musique percutante, les cavaliers de la tempête metal publient un an après un «Ride the lightning» qui sera suivi en 1986, par le gigantesque «Master of Puppets». C’est l’année du triomphe pour Metallica qui cartonne avec un album devenu culte dans le milieu heavy.
Mais, c’est aussi une année de souffrance pour le groupe qui perd son bassiste de génie, tué dans un accident de bus lors de leur tournée en Scandinavie. James, Lars et Kirk ne savent plus s’ils se remettront d’une telle perte amicale et artistique, mais ils décident finalement de continuer l’aventure, avec Jason Newsted à la basse. Après avoir publié un album de reprises et de raretés, Metallica sort en 1988 «And Justice For All» apportant au son énergique, une ambiance souvent glaciale et beaucoup plus sombre que dans les albums précédents. «And Justice For All» est aussi le premier album de Metallica où les textes sont plus engagés, traitant de la guerre, de la justice, du pouvoir, de l’argent…
En 1991, Metallica connaît un énorme succès avec un album que l’on appelle couramment le «Black Album». Cette fois, le groupe touche un public très large, ce qui provoquera quelques critiques de la part des mordus de metal pur et dur, qui n’apprécient guère les slows du type «Nothing Else Matters».
A la fin des années 1990, Metallica publie un album de reprises, «Garage, Inc» ainsi que le live «S&M» où le groupe revisite leurs chansons avec l’orchestre symphonique de San Fransisco. Après une longue absence, Metallica revient dès 2003 avec un nouvel album, «St. Anger», qui n’est pas simplement un retour dans les bacs, mais aussi un retour aux sources de l’énergie furieuse qui faisait les beaux jours de leur jeunesse.
Le groupe entre en studio en 2007 pour enregistrer un nouvel album qui, selon les dires du groupe, retourne à des sonorités thrash metal, frôlant même le punk. Metallica est encore bien vivant, et n’est pas prêt de débrancher les guitares.