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Malek Akhmiss, le féru de la scène

© D.R

C’est précisément à Derb Sadni, au quartier Derb Soltane à Casablanca qu’est né Malek. On dit qu’à force de forger, on devient forgeron. C’est en effet à travers le métier de soudeur d’aluminium qu’exerçait son père dans son atelier, que Malek allait hériter des valeurs et art de la précision, la finesse et le sérieux. Son portrait s’est aussi forgé à force de recevoir tant d’amour et d’affection au sein d’une famille nombreuse, entouré de trois sœurs et trois frères. Malek n’est pas seulement, comédien et acteur, c’est aussi un cordon-bleu dans la cuisine traditionnelle marocaine, l’art culinaire que sa maman lui a transmis. «J’adorais regarder ma mère préparer ses bons plats traditionnels. Je me plaisais à lui poser des questions quant aux ingrédients et aux secrets de ses bonnes recettes», se rappelle Malek, enchanté. La circoncision, un souvenir qui l’a marqué à jamais. C’était à l’âge de cinq ans. Tout était prêt pour la grande fête, mais l’invité d’honneur avait pris la fuite, horrifié par ce qui l’attendait. «Dès que j’ai vu arriver le fameux «Hajjam», je me suis enfui. On m’a cherché pendant des heures et on a fini par me retrouver et me livrer à mon bourreau. Je savais qu’il n’y avait jamais eu cet oiseau qu’on nous demandait de voir, nous, les garçons, pour accomplir l’acte inévitable», se souvient Makek en se tordant de rire. Du collège Taha Houssein, il intègre le lycée Jamal Eddine El Mahyaoui et c’est là qu’il décrocha son Bac lettres. Passionné des grands noms de la littérature, il choisit de s’inscrire à la Faculté des lettres Ben M’sik où il décrocha une Licence / Maîtrise en Littérature française. «J’adorais les romanciers et poètes, comme Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, Zola…, ce monde de la fiction m’a toujours séduit», déclare Malek. Et si vous avez envie de disputer un match de foot, hand ball, volley, basket, ou combat de judo, n’hésitez pas à le proposer à Malek, se sont ses sports favoris. «J’adore l’équitation. On allait souvent, pendant les vacances chez un oncle à moi, à la compagne, il avait un cheval et j’aimais le monter», affirme Akhmiss. Et l’on arrive à la grande passion, celle de la scène. Elle démarre en 1989 au Festival de Motril, un premier stage dirigé par Francisco Ortonio qui sera suivi par un second en 1991 à l’Institut français Culturel de Casablanca. Et l’amour du théâtre grandit et Malek se laisse entraîner de stage en stage. Une formation en France,  allait marquer son parcours de comédien, celle au sein du théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine en 2005, suivi du théâtre à l’école de Lasson  et théâtre du Soleil, en plus d’une multitude de stages d’improvisation. «Ces stages vous forgent, vous apprennent à être profondément responsable, à acquérir l’art de pouvoir sortir des impasses». Par amour pour le chant, la danse, il va suivre un stage de théâtre et chant, animé par Sébastien Bournac et Anne Ficher, un stage d’interprétation dirigé par Guy Lavigerie, et une formation voix et expression corporelle avec Marie-Sol Mathieu. Grâce à ces différents stages et formations, Malek allait multiplier et diversifier les rôles. On le retrouve alors, dans  «L’impromptue de Casablanca» (2004-2005), mise en scène de Mohammed Nadif, où il incarne le rôle de «Une célébrité». Malek se transforme en le personnage de «Teceur» dans «Ajax» de Sophocle (2003-2004), avec une mise en scène signée Cyril Test. Il est aussi «soldat homosexuel», au niveau de la pièce «Le souk des démons» de Abdellatif Laabi (2002), avec une mise en scène de  Rachid Dawani, «Genèse d’un fragment oublié» de Abdellatif Laâbi (2001), dans le rôle du conteur. Il visite l’œuvre de Molière en incarnant le rôle de «Don Juan», avec une mise en scène de Claude Viard «Cléonte» dans  «Le Bourgeois gentilhomme», mise en scène de Jean-François Tracq. Avec le maître du théâtre marocain, Taïeb Seddiki, Malek interprète dans la pièce «Nous sommes faits pour nous entendre», le rôle du «conteur»…Et les rôles se multiplient. Au niveau du 7ème art, on retrouve Malek, dans plusieurs longs métrages, notamment, « Le jardin de Samira» (2006-2007) , réalisé par Latif Lahlou,  «Ou vas-tu Moshé» (2006-2007) et «La chambre noire», signés Hassan Benjelloun, «Rahma» (2003), de Omar Chraibi, «Face-à-Face» (2002) d’ Abdelkader Lagtaâ.
Quant au petit écran, Malek joue dans «Massoud Boussaoud» (2007-2008), réalisé par  Krimau Darkaoui, «Saraf Liya» (2007), de Swel et Imad Nouri, «Le manteau de mon père» (2005), de Aziz Salmi «Le mur de sable» (2004) signé Latif Lahlou,  «Lalla Fatéma» 1 et 2, sitcom réalisée par Patrick Nicolini (2001).
A travers le  parcours du comédien Malek, se dresse le portrait de toute une jeunesse confiante et aspirant à un avenir meilleur quant à l’univers des arts et de la culture au Maroc.

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