«Comme tous mes amis, nous avions l’habitude de transformer les quartiers en terrain de foot. Il n y avait pas d’école de formation mais depuis mon jeune âge, 9 ans, j’aimais tellement le football que je ne voulais faire que cela», avoue Maouhoub Ghazouani a consacré sa vie, sa passion, son temps… au ballon rond. Au quartier Bechar El Khir à Hay Mohammadi (Casablanca), il s’exerçait sans cesse au point de se faire distinguer de ses copains. «Mon amour pour le football était sans limites. Mes parents m’interdisaient de jouer au ballon rond par peur que je me blesse», raconte Maouhoub Ghazouani qui a intégré son premier club « Atabate » de 3e division en 1963 et y est resté jusqu’en 1966. Il a joué avec les minimes puis les cadets. « A cette époque, les clubs nationaux falsifiaient l’âge de leurs joueurs. Au lieu de six ans au sein des minimes, cadets et juniors, les joueurs avaient environ 12 ans à passer et la plupart des joueurs marocains ont suivi ce parcours. Ce qui a fait d’eux de très bons joueurs » ajoute-t-il.
Maouhoub Ghazouani rejoint l’équipe du TAS de Hay El Mohammadi. Durant la saison 1966 à 1967, l’ailier gauche, intégré au sein de l’équipe nationale junior, a été entraîné par Cluzo et Mohammed Labsir. Trois mois après, il a joué avec l’équipe nationale A, sous la houlette de Cluzo et de Abdellah Settati. Ensuite, il regagne les FAR de 1969 à 1975.
«Juste après ma participation à la Coupe du monde, deux clubs européens m’ont proposé de jouer au sein de leurs équipes, le club de Marseille en 1970 et le club de Malaga en 1973. Mais mon club, les FAR, a refusé de me laisser partir. C’était le cas d’un bon nombre de joueurs qui évoluaient au sein de l’équipe militaire. On n’a pas pu évoluer à l’étranger et avoir une carrière de professionnelle internationale», confie-t-il.
M. Ghazouani a choisi de jouer au TAS de 1975-1977, où il a été entraîneur joueur. La saison 1977-1978, il a occupé les mêmes fonctions à l’association sportive de Taza (AST) de 2e division. A l’Association sportive de Tanger de 2e ( ART), il a passé une saison.
De 1981-1984, il s’est dirigé vers le Club de la Centrale laitière, où il a joué pendant trois saisons. «En 1984, j’ai mis fin à ma carrière dans le football et je me suis éloigné du milieu», indique l’ex-footballeur. M. Ghazouani laisse une empreinte indélébile en gardant de très bons souvenirs : « A l’époque, on était des joueurs polyvalents, on jouait tous les matchs internationaux que ce soit au sein de l’équipe nationale A ou à l’équipe olympique. J’ai joué 70 matchs officiels avec la sélection marocaine », indique-t-il. Des souvenirs et des souvenirs. En 1972, M. Ghazouani se rappelle de la participation de son équipe aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations en Cameroun. « Durant cette même année, l’équipe nationale a participé aux jeux olympiques à Munich en Allemagne et en 1974, on a participé aux éliminatoires de l’équipe nationale à la Coupe du monde qui s’est également déroulée en Allemagne». Et d’ajouter : « Ma génération avait défendu les couleurs nationales avec ferveur et grand amour pour notre pays ». Père de cinq enfants, M. Ghazouani n’a jamais quitté son compagnon : le ballon rond.