Archives

Mohamed Belahrach : l’épicurien qui tue les prostituées (19)

© D.R

Mohamed Belahrach semble heureux. Parce qu’il a mis la main sur une caisse en bois remplie de bijoux en or. En or? Une question qui le rend nerveux. Parce qu’il se souvient de ce bijou en forme de Coran qu’il avait dérobé, il y a deux ans, quand il a tué Aïcha Slima. Il croyait qu’il était en or, mais il s’est avéré être qu’il était doré, ne coûtant que quelques dirhams. Il continue de fouiller dans une autre chambre. Il ne trouve rien qui vaut de l’argent. Il décide de partir. Mais s’assurer que Fatima Lkocatéa n’est plus en vie est très important. Il fait un demi-tour et rentre dans la chambre. Il regarde le corps de Lkocatéa gisant dans une mare de sang, s’approche du lit et l’examine en la touchant de ses mains. Il s’assure qu’elle n’est plus qu’un corps sans âme, il met le butin dans une petite sacoche et s’apprête à quitter les lieux. Discrètement, il ouvre la porte, lance des regards à l’extérieur du domicile, s’assure que personne ne le voit et se faufile au dehors. Il glisse entre les ruelles comme un cours d’eau jusqu’à ce qu’il arrive chez lui. Il y rentre. Cette fois-ci, il fait le baisemain à sa mère avant de rentrer dans sa chambre et dort pendant deux heures. Dans l’après-midi, il se réveille, déjeune, saisit la petite caisse en bois renfermant les bijoux et l’ouvre. Il prend une parure qu’il met dans sa poche et cache les autres bijoux sous le lit. D’abord, personne, ne s’approche de ses affaires. Il sort de chez lui. Sa destination ? Derb El Berkaoui? Non. Il doit d’abord s’assurer que le butin est en or. À un bijoutier de la ville, il propose le bijou. Il est bel et bien en or. Belahrach empoche en contrepartie une somme d’argent estimable et il part directement au Derb El Berkaoui. L’histoire d’un voleur qui a attaqué Fatima Lkocatéa y fait déjà l’écho. Tout le monde en parle. Seulement, personne ne confirme qu’elle est morte. «Ils l’ont trouvée encore en vie…», lui précise une prostituée.
Comment ? Mohamed ne croit pas ses oreilles. Fatima est encore en vie ? C’est la première fois que Mohamed a eu la peur au ventre. Surtout quand une question lui hante l’esprit : «Et si elle m’a dénoncé à la police?». «Elle ne peut pas survivre. Ils ont dit que sa blessure était très grave», lui dit Halima, la prostituée avec qui il va passer cette nuit. En écoutant les mots de Halima, il finit par pousser un soupir de soulagement. Et il commence à picoler et à profiter de ses moments. Alors qu’au service de  réanimation de l’hôpital Mohammed V à El Jadida, Fatima plonge dans le coma. C’est une amie qui l’a découverte sur le lit gisant dans une mare de sang. Alertés, les éléments de la police judiciaire se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont vu Fatima qui était encore en vie et la chambre qui était  sens dessus-dessous. Le chef de la brigade a composé le n° 15 pour demander aux éléments de la protection civile de venir et évacuer la victime vers l’hôpital. Qui a passé la nuit chez Fatima et qui est rentré chez elle ce matin ? Aucune réponse pour aider les enquêteurs à favoriser une piste d’enquête sur une autre. « Je ne sais pas, je n’ai rien vu, je n’ai rien remarqué» sont les répliques des habitants de Derb El Berkaoui. Tout le monde a peur. De quoi ? D’être la prochaine victime ?

Articles similaires

ArchivesUne

Office des changes : Les transferts des MRE avoisinent 66 MMDH à fin juillet

Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE)...

ArchivesUne

Après les listes A et B, le Maroc ajoute une liste C

Elle comprend les pays dont les voyageurs en provenance sont interdits d’accès...

ArchivesUne

Renault dévoile son nouveau plan «Renaulution»

Le Maroc retenu parmi les sites stratégiques à l’international

ArchivesUne

Aujourd’hui le nombre de cas confirmés, 1.217, est le plus bas depuis le 2 septembre

Entre hier à 18H00 et aujourd’hui à 18H00 1.217 nouveaux cas soit...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux