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Mohamed Belahrach : l’épicurien qui tue les prostituées (23)

© D.R

Belahrach prend les cinq cents dirhams et sort. Peu importe, pour lui, si les enquêteurs se font mener une fois encore en bateau. Pas très intéressant, pour lui, si même les enquêteurs arrivent à coller l’affaire à d’autres personnes innocentes, comme c’était le cas, il y a quatre ans, en 1993, quand l’affaire du meurtre d’Aïcha Slima a été collée aux deux amis, Abdelouahed Mouli et Ahmed Nouri et qui purgent une peine lourde pour un crime qu’ils n’ont jamais commis. Les enquêteurs continuent à effectuer leurs investigations pour tirer l’affaire du meurtre de Fatima Settatia au clair. Seulement, leurs investigations n’ont pas pris en considération les deux autres premiers crimes, celui qui a coûté la vie à Aïcha Slima et celui dont Fatima Lkocatéa est sortie indemne. Si les enquêteurs les ont pris en considération et ont fait le recoupement, ils seraient arrivés, sans aucun doute, à un bon résultat. Car, ils ont pu déduire que les trois victimes sont toutes des prostituées, de la même ville, sodomisées, poignardées dans le dos comme c’est le cas d’Aïcha Slima ou frappées à la tête comme le cas de Fatima Lkocatéa, qui est restée en vie et Fatima Settatia, la dernière victime, que les chambres des victimes sont toujours sens dessus-dessous, que leur argent et bijoux ont disparu, que l’auteur du crime ne laisse aucune trace avant de disparaître… Malheureusement, aucun enquêteur n’a fait ces remarques. L’affaire d’Aïcha Slima, pour les enquêteurs, a été résolue. Quant à l’affaire  Fatima Lkocatéa, celle-ci n’est pas arrivée à identifier son agresseur. Si c’était quelqu’un qui fréquente souvent ces maisons closes, elle l’aurait identifié. Peut-être, c’est la raison pour laquelle les enquêteurs n’ont même pas pensé aux deux précédentes affaires. Et la nouvelle affaire de Fatima Settatia ? À ce propos, les enquêteurs ont mis l’index sur Abderrahmane, tailleur traditionnel, qui occupe un commerce situé au rez-de-chaussée du domicile de Settatia. L’enquête policière a révélé qu’Abderrahmane entretenait une relation avec Settatia. Il passait de belles nuits en sa compagnie. Tout le monde au quartier était au courant. Même sa première femme en était également au courant.
«Non, je ne l’ai pas tuée… D’abord je n’ai plus de relation avec elle», a-t-il précisé aux enquêteurs.
A-t-il raison ? A-t-il tort ? Les investigations policières ont révélé également qu’Abderrahmane avait même décidé de se marier avec Settatia. Seulement, sa première femme n’est pas restée les bras croisés. Elle s’est révoltée brutalement contre lui au point qu’il a laissé son remariage s’engloutir. «C’est vrai ce qu’il raconte. Il a rompu avec elle. Il ne la fréquente plus et ne pense plus se marier avec elle. Et il a décidé d’aller accomplir le pèlerinage…», a précisé sa femme aux enquêteurs.
En fait, tous les témoins attestent qu’il n’entretenait plus de relation avec Settatia. Tout le monde remarquait qu’il ne fermait son local que pour retourner chez lui. Et pourtant, les enquêteurs ne se sont assurés que difficilement qu’il n’est pour rien dans cette affaire. Sinon, il rejoindrait Abdelouahed Mouli et Ahmed Nouri au couloir de la mort à la prison centrale de Kénitra. Heureusement pour lui et malheureusement pour Settatia, Lkocatéa et Slima. Et pour Mohamed Belahrach ? Heureusement ou malheureusement pour lui ?

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