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Mohamed El Jennati, une carrière méritoire couronnée d’un badge d’or

© D.R

A chacun sa manière de se draper et d’honorer les couleurs de son pays. Mohamed El Jennati, lui, a choisi de le faire en s’inscrivant dans la cour et sur les courts des grands, se forgeant ainsi une brillante carrière d’arbitre international de tennis. Ils sont désormais quatre mousquetaires à hisser très haut le drapeau national : Y. El Aynaoui, K. Alami, H. Arazi et M. El Jennati qui figure aujourd’hui dans les annales du tennis mondial. La toile de son portrait se tisse à partir de fils d’or. M. El Jennati couronne l’année 2008 en décrochant avec brio et mérite le badge d’or, le dernier grade qu’un arbitre professionnel peut recevoir. «C’est une grande fierté pour moi que je dédie à, et partage avec mon pays», souffle modestement celui qui a réussi grâce à son assiduité, à son sérieux et à son professionnalisme de s’inscrire sur la liste des à peu près 20 arbitres dans le monde honorés par ce même grade. Jennati, qui signifie en arabe classique (mon paradis) est un nom dont les origines sont sculptées sur les montagnes de la ville de Tafraout, au creux de la vallée des «Amel’n» du village d’«Aït Oumgass» où existe un cimentière qui s’appelle «Ijannaten». «Je suis né à Casablanca, mais je suis originaire de Tafraout et précisément du village « Aït Oumgass». Mon père Si Brahim que je viens de perdre en février dernier, que Dieu ait son âme, était un commerçant respectueux qui nous a inculqué les valeurs de l’intégrité, de l’assiduité et du dévouement», confie Mohamed El Jennati
L’ABCD, il l’apprend à l’école Bathaâ, puis vint l’étape du collège Najd. Et c’est au lycée Moulay Abdellah où il allait passer son baccalauréat.  Fasciné par la langue de Shakespeare et présentant les premières prémices d’une carrière à l’international, il s’inscrit au British Center à Casablanca où il y passa deux années et demi. Et c’est à partir de ce moment qu’il commença à gravir patiemment les échelons et à s’acquérir un palmarès riche et des compétences toujours sollicitées par les instances de l’ATP et l’ITF. Sa première expérience. Son premier contact avec la petite balle, c’était dans les années 80 au stade olympique de Casablanca. «Avant je jouais au football. La première expérience de l’arbitrage c’était lors d’un tournoi international des jeunes tennismans de la Méditerranée au Stade olympique de Casablanca. On m’a demandé si je pouvais arbitrer une partie. Au début je n’étais pas chaud. Je savais compter 15/0, 30/0… Je ne connaissais que les règles de base. J’ai arbitré sur le court annexe, bien caché. On était content de mon arbitrage. Il m’ont demandé d’arbitrer au court central. Je l’ai bien fait. Et c’est finalement moi qui avait arbitré la finale de ce tournoi. Je devais avoir 18 ans», raconte en riant El Jennati. Et c’est ainsi qu’il passa de la grosse balle à la petite. Depuis, le tennis occupe une importante place dans sa vie. «Je remercie les membres de la Fédération du tennis et à leur tête Mohamed M’Jid qui m’a beaucoup aidé dans ma carrière». En 2007, il arbitre la finale du Grand prix Hassan II. Et de grade en grade, de tournois en tournois, Mohamed s’octroie une reconnaissance internationale. Il officie ainsi l’Open d’Australie, une fois en 1999, le Roland Garros 10 fois, Wimbledon 10 fois, l’US Open sept fois, la Coupe Davis, les Jeux Olympiques de Barcelone 2000, le championnat du monde Hannover, le tournoi international de Chenni en Inde doté de 400 mille euros, Monte-Carlo, Stuttgart, Los Angeles, Long Island et la liste est longue. «J’ai acquis une énorme expérience en arbitrant les grands chelems de tennis. Le métier d’arbitre est très dur, car il faut beaucoup de concentration, de sang-froid et de vigilance. Il faut savoir rester neutre. Un arbitre n’a pas droit à l’erreur car il en va de la carrière des joueurs et de la sienne aussi», reconnaît Mohamed El Jennati. Parmi ses plus beaux souvenirs, l’arbitrage lors de tournois opposant les grands noms du tennis mondial. «Le dernier grand match que j’ai arbitré et dont je suis fièr c’est celui qui a opposé Rafael Nadal n°1 mondial à Andy Roddick au tournois du Queens à Londres, le 14 juin 2008. Je garderai toujours en mémoire le tournoi de l’US Open opposant Sampras et Agassi, où j’ai été juge de ligne». Grâce à El Jennati, l’on apprend que c’est Karim Alami qui sera directeur du prochain tournoi de Doha. La semaine prochaine El Jennati s’envolera pour la Hollande pour arbitrer le match de qualification qui oppose la Corée à la Hollande dans le cadre de la Coupe Davis. Après c’est Metz, Stockholm et Lyon.  Plus de réussite et bon courage Mohamed. 

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